Athènes vend ses entreprises pour faire face au déficit public
C’est le début d’un plan de privatisation de grande ampleur que vient d’annoncer le gouvernement grec. "Le conseil des ministres a décidé de procéder immédiatement à la vente de participations dans OTE, la banque postale, les ports d'Athènes et de Salonique, ainsi que la société publique d'eau de Salonique" , annonce le ministère grec des Finances.
Ces premières annonces font partie d’un plan de privatisations qui vise à récolter 50 milliards d’euros d’ici 2015. Objectif : assainir les finances et éponger une partie de la dette abyssale du pays qui devrait atteindre 150% du PIB d’ici la fin de l’année.
Outre les privatisations, le gouvernement grec annonce également de nouvelles mesures d’économies budgétaires drastiques :
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Côté social. Durcissement des conditions d'obtention des allocations chômage, une réduction de certaines pensions de retraite complémentaires, ainsi qu'une contribution financière exceptionnelle des pensionnés âgés de moins de 60 ans.
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Mesures Fiscales. La Grèce compte abaisser le plafond d'exemption sur l'impôt sur le revenu, d'augmenter les taxes sur les signes extérieurs de richesse, d'augmenter les taxes sur le gaz, les boissons non alcoolisées, ainsi que les cartes grises de véhicules. Par ailleurs, certains produits devraient voir passer leur taux de TVA de 13% à 23%.
Des annonces qui pourraient rassurer l'Eurogroupe. "Soit la Grèce fournit des résultats, ensuite nous pouvons imaginer des aides supplémentaires. Ce que nous ne voulons certainement pas, c'est une faillite d'Etat, un défaut de paiement en Europe", a prévenu Christine Lagarde, la ministre française de l'Economie, en fin de semaine dernière.
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