Arrestation du dernier fugitif serbe réclamé par le TPIY
Le massacre de l'hôpital de Vukovar figurera certainement sur la liste des faits de guerre sur lesquels sera interrogé Goran Hadzic. En novembre 1991 quelque 250 Croates et autres non-Serbes, qui s'étaient réfugiés dans l'hôpital de cette ville de l'est de la Croatie, avaient été exécutés par les forces serbes après avoir été battus et torturés.
_ La justice internationale soupçonne Goran Hadzic d'avoir également été impliqué dans les meurtres de centaines de civils croates et la déportation de dizaines de milliers de Croates et autres non-Serbes par les troupes serbes pendant la guerre de Croatie (1991-1995).
Celui qui fut "président" de la "République serbe de Krajina" pendant la guerre en Croatie devra donc répondre à ces accusations devant le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie. En fuite depuis huit ans, Hadzic a été arrêté ce matin dans une forêt à Fruska Gora, une région vallonnée située à une centaine de km au nord de Belgrade.
L'arrestation de Hadzic intervient moins de deux mois après celle de Ratko Mladic, l'ancien chef militaire des Serbes de Bosnie. Il a été inculpé en 2004 pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité, notamment "extermination, meurtre, tortures, expulsion et déplacement forcé".
Caroline Caldier, avec agences
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