Après les discours officiels, la fête dans les rues de Berlin
Jusque-là, l'ambiance de ce 9 novembre 2009 avait été très politique, même si empreinte d'émotion. La chancelière Angela Merkel, accompagnée de Mikhaïl Gorbatchev et de Lech Walesa, avait symboliquement "passé" l'ancienne frontière.
_ Puis les discours officiels s'étaient enchaînés : Angela Merkel à nouveau, Nicolas Sarkozy, le Premier ministre britannique Gordon Brown, et même un message vidéo du président américain Barack Obama (lire notre article ci-dessous) .
Puis, dans la soirée, la fête a pris le relais : une foule immense a acclamé l'effondrement du
serpentin de dominos géants. "F-R-E-I-H-E-I-T" : peu après 21h, le public enthousiaste a
épelé les lettres du mot "liberté", et les dernières stèles de polystyrène
décorées se sont effondrées de part et d'autre de la Porte de Brandebourg
illuminée, alors que retentissait un grand feu d'artifice.
_ Un peu plus tôt, c'est à l'ancien syndicaliste polonais Lech Walesa, l'un
des acteurs clefs de la chute du communisme, qu'était revenu l'honneur de
pousser le premier domino.
La foule, estimée à plus de 100.000 personnes malgré la pluie, s'était
massée depuis des heures dans le centre historique de la capitale, entre la
Potsdamer Platz et le Reichstag, à l'emplacement même où le Mur a balafré la
ville entre 1961 et 1989.
La journée a également été marquée par la formation d'une chaîne humaine de
5.000 personnes qui ont symboliquement reconstitué le Mur... en partie
seulement. L'artiste britannique Martin Butler, à l'origine de cette idée,
espérait 33.000 personnes pour recréer l'intégralité de l'ancienne frontière.
Son mur humain présentait des trous importants, mais l'artiste s'est déclaré
"très fier que les gens soient sortis malgré le mauvais temps".
Journée musicale, également, avec plusieurs concerts : l'orchestre de l'opéra de Berlin, dirigé par Daniel Barenboïm, le rocker américain Bon Jovi ou encore Ayo et Charlie Winston (ces derniers sur la scène de Radio France).
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