Après avoir bloqué l'aide à la Grèce, la Slovaquie prête à se raviser
Ce front formé opportunément pour venir -entre autre- au secours de la Grèce et empêcher ainsi une crise diplomatique dans la zone euro, rassemble les partis de la coalition gouvernementale -qui s'était abstenus hier- et le parti d'opposition sociale-démocrate, le Smer. A eux tous, ils disposeraient de 119 sièges sur les 150 que compte le Parlement. Soit une majorité confortable lors du prochain vote organisé vraisemblablement vendredi.
Cette décision intervient après de lourdes tractations internes. Hier, le gouvernement slovaque avait annoncé qu'il démissionnerait en cas de rejet du FESF (le Fonds européen de stabilité financière). Aujourd'hui, il annonce qu'il accepte l'organisation d'élections anticipées le 10 mars prochain revendiquées par l'opposition.
La Slovaquie est le dernier État membre de la zone euro à devoir ratifier le plan qui renforce le FESF. Un seul échec aurait été de nature à bloquer tout le dispositif. Le SaS, quatrième composante libérale de la coalition gouvernementale, était néanmoins prête à prendre ce risque hier, arguant que les modestes Slovaques n'avaient pas à payer pour les erreurs des autres.
Si vendredi la Slovaquie donne son accord au Fonds élargi, celui-ci sera doté de 440 milliards d'euros, destiné à venir en aide aux pays en difficulté. Ce matin, Alain Juppé, le chef de la diplomatie française, a déclaré qu'il faisait "confiance aux autorités de Slovaquie".
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