Angela Merkel se convertit à l'idée de relance de l'économie européenne

A une semaine du second tour en France, Angela Merkel indique qu'elle pense pouvoir travailler efficacement avec celui qui remportera l'élection présidentielle française, "quel qu'il soit ". Dans une interview publiée aujourd'hui par le Leipziger Volkszeitung , la chancelière allemande semble même faire un pas vers François Hollande. Elle se dit en effet favorable à un renforcement des capacités de la Banque européenne d'investissement (BEI) et à une utilisation plus flexible du Fonds d'infrastructure de l'Union européenne. Autant de mesures qui permettraient de soutenir la croissance européenne, comme le souhaitent François Hollande, mais ausssi le président de la banque centrale européenne Mario Draghi ou les gouvernements espagnols et grecs en difficulté. 

Dans cette interview, la chancelière allemande se dit par contre toujours opposée à une renégociation du pacte budgétaire, alors que le candidat socialiste s'est dit déterminé cette semaine à le renégocier. Angela Merkel se dit aussi pour des "réformes structurelles " "qui ne coûteraient pas d'argent ". Mais la chancelière parle bel et bien d'un "agenda croissance " dont elle est prête a discuter avec les 26, lors d'un dîner informel en amont du sommet prévu en juin. Autrement dit l'Allemagne, apôtre de l'austérité au sein de l'UE, semble se convertir doucement à l'idée d'une relance, qui pourrait accompagner le pacte budgétaire sur la rigueur.