Angela Merkel n'aurait pas parlé de camps de Roms en Allemagne avec Nicolas Sarkozy contrairement à ce qu'il a déclaré
Le ministre allemand des Affaires étrangères Guido Westerwelle a estimé vendredi que les déclarations du président français Nicolas Sarkozy prêtant à la chancelière Angela Merkel des propos sur les camps de Roms étaient sans doute un "malentendu".
"Je suppose qu'il s'agit d'un malentendu, car la chancelière a dit publiquement, comme elle me l'a raconté personnellement, comment la discussion s'est déroulée, et il n'y a jamais eu de tels propos de la part de la chancelière", a déclaré M. Westerwelle dans une interview à la radio publique Deutschlandfunk.
"Cela serait d'ailleurs contraire à la Constitution allemande, et il n'y a aucune réflexion à ce sujet", a-t-il ajouté.
Interrogé sur Europe 1 pour savoir qui ment, Bernard Kouchner a répondu : "L'Histoire tranchera. Moi, je n'ai pas assisté alors que j'étais là tout le temps" à un échange à ce sujet. "Le président de la République ne m'a pas dit spécialement quelque chose à ce propos. Je ne sais pas si cet (échange entre Angela Merkel et Nicolas Sarkozy) s'est fait en aparté", a précisé le ministre.
"La chancelière Merkel n'a parlé ni lors du Conseil européen, ni lors d'entretiens en marge du Conseil avec le président français Sarkozy de prétendus camps de Roms en Allemagne, et en aucun cas de leur évacuation", indiquait dès jeudi le porte-parole du gouvernement, Steffen Seibert, dans un communiqué.
Nicolas Sarkozy avait affirmé jeudi à Bruxelles que la chancelière allemande lui avait confié avoir elle aussi l'intention de procéder dans les prochaines semaines à "des évacuations de camps", une information qui avait aussitôt été démentie par des diplomates allemands.
"Mme Merkel m'a indiqué sa volonté de procéder dans les prochaines semaines à l'évacuation de camps, nous verrons à ce moment là le calme qui règne dans la vie politique allemande", avait dit M. Sarkozy , à l'issue d'un sommet animé à Bruxelles où la question des Roms a dominé.
Le porte-parole de Mme Merkel a par ailleurs indiqué que "le gouvernement (allemand) soutient la France en ce qui concerne les critiques sur la forme et le ton des propos de la commissaire européenne (Viviane) Reding".
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