En septembre 1944, Bruxelles (Belgique) est libérée deux semaines après Paris. Des milliers de Belges s'étaient engagés volontairement dans l'armée allemande et ont reçu une pension miliaire à vie. 18 survivants ou leurs ayants droit, dont on ne connaît pas l'identité, en bénéficient encore aujourd'hui. C'est aussi le cas en France pour 54 pensionnés de guerre, sans qu'on distingue les collabos des enrôlés de force."On a toujours intérêt à ne pas cacher la vérité de l'histoire"En Belgique, des députés demandent à Berlin de rouvrir ce dossier et que l'anonymat soit levé. "On a toujours intérêt à ne pas cacher la vérité de l'histoire (...) et aussi à rappeler que l'ignoble n'est pas excusable par leur âge", estime Olivier Maingain, député belge. En 2017, l'ambassadeur allemand a déjà dû s'en expliquer devant le Parlement belge. Il assurait alors que son administration veillait au profil moral des pensionnés de guerre. Des historiens demandent la création d'un groupe de travail entre Belges et Allemands pour tenter de lever cette zone d'ombre de l'histoire.