Cet article date de plus de huit ans.

Libye : l’appui européen au gouvernement d’union nationale

Les ministres français et allemand des Affaires étrangères ont effectués le 16 avril 2016, une visite surprise à Tripoli pour soutenir le gouvernement d'union à la veille d’un vote de confiance. Le Premier ministre désigné, Fayez al-Sarraj, est installé dans la capitale libyenne depuis fin mars.
Article rédigé par Eléonore Abou Ez
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 3min
Les ministres français et allemand des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault et Frank-Walter Steinmeier, sur le tarmac de l'aéroport de Tripoli le 16 avril 2016. (AFP/ Mahmud Turkia)

On ignore encore où siègera le gouvernement du Premier ministre Fayez al-Sarraj et ses 18 ministres, censés représenter toutes les composantes libyennes.
Le nouveau chef de l’exécutif a déjà réuni plusieurs membres de son équipe le jeudi 31 mars 2016 sur la base navale de Tripoli, sécurisée par des groupes armés qui lui sont favorables. Il s’est engagé à faire de la réconciliation et du règlement de la crise sécuritaire et économique sa priorité.
 
Le nouveau pouvoir a marqué un premier point. Il a reçu le soutien de dix villes de l’ouest de la Libye, situées entre Tripoli et la frontière avec la Tunisie. Elles appellent tous les Libyens «à soutenir le nouveau gouvernement d’union nationale» et invitent les nouvelles autorités du pays «à mettre fin immédiatement à tous les conflits armés sur l’ensemble du territoire libyen».

Le chef du gouvernement libyen d'union nationale, Fayez al-Sarraj,  (AFP/Abdullah Doma)

 
Le plein soutien de la communauté internationale
La nouvelle autorité qui tente de s’installer à Tripoli est censée remplacer les deux autres gouvernements qui se disputent le pouvoir : celui basé dans la capitale et soutenu par une coalition de milices, et l’autre basé à Tobrouk dans l’est du pays, soutenu par le parlement élu.
La communauté internationale promet au gouvernement d’union de lui apporter tout son soutien pour imposer son autorité.  
«Notre visite est un signal : l’ensemble de la communauté  international est d’accord sur le fait que le chemin de la paix et la stabilité passe par l’application de l’accord de paix et par le gouvernement d’union nationale» a précisé Frank-Walter Steinmeier, chef de la diplomatie allemande.  


Une étape importante dans la transition
Le président américain Barack Obama, son homologue français, François Hollande, l'’Union européenne, tous saluent une étape importante dans la transition démocratique en Libye.
Bruxelles a même adopté des sanctions contre trois responsables libyens pour leur «attitude d’obstruction» vis-à-vis du gouvernement d’union nationale.
Ces mesures visent le président du parlement de Tobrouk et deux poids lourds des autorités de Tripoli, non reconnues par la communauté internationale. Ils ne peuvent plus voyager dans l’Union européenne et leurs comptes sont gelés jusqu’à nouvel ordre.
 
La tâche qui attend le nouveau pouvoir libyen est immense pour stabiliser ce pays plongé dans le chaos depuis cinq ans. Le calme règne à Tripoli, mais de nombreux Libyens craignent que les affrontements ne reprennent entre partisans des différents camps.
 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.