Assurance-chômage : vers la fin de l'exception pour les frontaliers ?
L'Union européenne devrait modifier le mécanisme d'indemnisation de l'assurance chômage pour les travailleurs frontaliers afin que les institutions nationales puissent faire des économies.
L'Europe s'apprête à faire économiser des millions d'euros à l'assurance chômage. L'enjeu de cette politique est l'indemnisation des travailleurs frontaliers. Aujourd'hui, un Français qui travaille en Allemagne paye ses cotisations en Allemagne. S'il perd son emploi, il s'inscrit à Pôle Emploi et c'est la France qui lui verse des indemnités, mais l'Unédic ne récupère qu'une petite partie de ces cotisations. Ce manque à gagner pèse très lourd sur les finances de l'assurance chômage. "Chaque année, on verse 700 millions d'euros d'indemnisation de plus que les pays frontaliers nous remboursent. Sur 10 ans, cela représente 5 milliards d'euros, soit 20% de notre dette", explique Vincent Destival, directeur général de l'Unédic.
600 millions d'euros d'économie
L'Europe va renverser le mécanisme. La charge de l'indemnisation reviendrait au pays d'emploi du salarié, et non plus à son pays de résidence. L'assurance chômage française devrait économiser 600 millions d'euros, mais les salariés français qui travaillent en Allemagne sont inquiets. Le texte doit être examiné par les ministres européens du Travail en fin de semaine prochaine.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.