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Allemagne : les enquêteurs n'excluent pas une radicalisation du suspect après une attaque meurtrière au couteau

Trois personnes sont mortes, et six autres blessées, vendredi, à Wurtzbourg, en Bavière.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 2min
Des fleurs déposées devant une boutique de Wurtzbourg (Allemagne) le 26 juin 2021, au lendemain de l'attaque meurtrière au couteau.  (KARL-JOSEF HILDENBRAND / DPA / AFP)

Les enquêteurs allemands n'excluaient pas, samedi 26 juin, qu'une radicalisation islamiste ou des troubles psychiatriques soient en cause dans l'attaque au couteau qui a fait trois morts, vendredi à Wurtzbourg, dans le sud du pays. Le suspect, de nationalité somalienne et arrivé en Allemagne comme demandeur d'asile en mai 2015, a pu être maîtrisé grâce à l'intervention de passants.

Lors d'une conférence de presse samedi à Wurtzbourg, le ministre bavarois de l'Intérieur, Joachim Herrmann a estimé que "les indices d'une possible radicalisation vers l'islamisme" et ceux montrant que le jeune homme de 24 ans souffrait "de possibles problèmes psychiatriques ne s'excluaient pas entre eux".

Selon un témoignage rapporté par Joachim Herrmann, l'homme, qui vivait dans un centre d'hébergement pour sans domicile fixe, aurait crié "Allah Akbar" (Allah est le plus grand) au moment de l'attaque. Trois femmes, dont une vendeuse, ont été tuées dans un grand magasin de cette ville bavaroise de 130 000 habitants. Plusieurs autres personnes ont ensuite été attaquées dans une caisse d'épargne voisine puis dans la rue. Six d'entre elles ont été grièvement blessées, dont l'une se trouve entre la vie et la mort.

"Cet acte horrible est dirigé contre toute l'humanité"

Le parquet national antiterroriste n'a pas été saisi à ce stade, et les enquêteurs ont dit ne pas pouvoir confirmer si du matériel de propagande de l'organisation Etat islamique avait été retrouvé au foyer du suspect, comme l'affirmaient des médias. En revanche, le jeune homme, qui dispose d'un titre de séjour en Allemagne, a eu maille à partir à deux reprises depuis le début de l'année avec la justice qui avait ordonné son internement provisoire en hôpital psychiatrique. Lors du dernier incident, ce mois-ci, il était sorti de l'établissement au bout de 24 heures, a précisé Wolfgang Gründler, procureur de Bamberg.

Le porte-parole du gouvernement fédéral, Steffen Seibert, a souligné que l'enquête révélerait ce qui a motivé le suspect. "Mais ce qui est certain, c'est que cet acte horrible est dirigé contre toute l'humanité et toutes les religions", a-t-il tweetté. Le président allemand Frank-Walter Steinmeier a dit être "choqué", parlant d'un acte "d'une extrême brutalité".

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