Allemagne : de nouvelles analyses écartent la responsabilité des graines germées
Ces premières analyses scientifiques portent sur 23 des 40 échantillons prélevés dans une exploitation agricole bio de la région d’Ülzen, entre Hambourg et Hanovre, mise en cause dimanche.
Les autres échantillons sont toujours en cours d'analyse.
Le ministère de l’Agriculture de Basse-Saxe affirmait il y a 24 heures que 18 types de graines germées produites dans cette exploitation étaient en cause, notamment du soja, des haricots, des brocolis, des lentilles ou encore des radis. Le ministre allemand de la Santé, Daniel Bahr, parlait dimanche soir "d'indices clairs". L'exploitation, créée, il y a 33 ans, a d'ailleurs été fermée, et sa production rappelée.
Rétropédalage dès aujourd’hui : des analyses plus poussées mettent hors de cause les échantillons prélevés. Ce n’est plus dans cette ferme bio qu’il faut rechercher les aliments mortels.
_ Dans la confusion, et en attendant que l'origine de l'épidémie ait été clairement identifiée, Berlin décide de maintenir l'alerte sur les germes, les tomates, les salades et les concombres.
Le bilan de l’épidémie fait état de 22 décès en Europe, dont 21 en Allemagne. Et plus de 2.200 cas d’infection en Europe, presque exclusivement en Allemagne.
_ La bactérie Escheria coli entérohémorragique (ECEH) fabrique des toxines qui peuvent donner des diarrhées sanglantes et, dans les cas les plus graves, un syndrome hémolytique-urémique (SHU) parfois mortel.
Compensations pour les agriculteurs
Les ministres de l’Agriculture des Vingt-Sept se réunissent mardi à Luxembourg. Une réunion exceptionnelle au cours de laquelle la Commission va proposer des mesures concrètes de compensation financière.
Plusieurs pays réclament des aides : la France, les Pays-Bas, la Belgique et l’Allemagne elle-même. Mais surtout l’Espagne, qui exige d’être "dédommagée à 100%" des pertes subies.
_ La facture globale n’est pas encore connue. Mais à eux seuls, les producteurs espagnols évaluent leurs pertes à 225 millions d’euros par semaine.
Gilles Halais, avec agences
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