Alerte nucléaire en Slovénie
La nouvelle a fait frissonner toute l’Europe. A 16h38 hier, la commission européenne a déclenché le système d’alerte sur les risques radioactifs après la détection d'une fuite dans le système de refroidissement de la centrale de Krsko en Slovénie. Le réacteur, qui fournit 20% de l'électricité consommée en Slovénie et 15% de celle utilisée en Croatie, est ensuite progressivement arrêté. Aucune incidence sur l’environnement n’a depuis été détectée dans cet établissement situé à une centaine de kilomètre au sud de Ljubljana, la capitale.
Plus de peur que de mal. Sur le papier, le système «Ecurie» (LIRE NOTRE ENCADRE) qui permet aux Etats membres de communiquer en cas d'accident nucléaire majeur ou d'urgence radioactive, a bien fonctionné. Mais pas sûr que la sécurité nucléaire soit devenue si transparente. Voisine de la Slovénie, l’Autriche déplore ainsi les atermoiements des autorités nucléaires slovènes. Celles-ci auraient d’abord indiqué que l’incident était un exercice et non une panne réelle. "Cela remet gravement en question notre confiance dans le système d'alarme slovène", a déclaré Josef Pröll, le ministre de l'Environnement autrichien.
_ Son homologue slovène a dû se fendre d'une explication : ce cafouillage est le résultat d'une "erreur humaine". L'agence de sûreté nucléaire "a utilisé le mauvais formulaire, un formulaire pour les tests" avant de rectifier cette erreur en parlant d'une véritable panne.
Une situation qui révolte les associations écologistes. "Dès que la situation est compliquée, on retombe dans le mensonge", regrette Stéphane Lhomme, porte parole du réseau Sortir du nucléaire. Cette question devrait être abordée aujourd’hui lors du conseil des ministres de l’Union européenne à Luxembourg.
Raphaël Vantard, avec agences
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