Affrontements entre manifestants et policiers à Athènes
C'est le bastion de la contestation étudiante. Dans le quartier d'Exarchia, une centaine de jeunes manifestants masqués et vêtus de noir ont cassé les vitrines de plusieurs magasins, lancé des pierres et de la peinture sur les policiers. "Brûlons le parlement" scandaient certains d'entre eux, avant d'être dispersés par les forces de l'ordre à coup de gaz lacrymogène. Cinq personnes ont été interpellées.
Ce n'est pas la seule échauffourée de la journée. A plusieurs reprises, les forces anti-émeutes sont intervenues dans le centre d'Athènes, où ont convergé plus de 10.000 Grecs. Des manifestants qui ont défilé au cri de "Pas de sacrifice pour la ploutocratie" ou "de vrais boulots, des salaires plus élevés''.
_ Parmi ces manifestants, il y a d'ailleurs eu plusieurs centaines de policiers et de pompiers, qui protestent contre la baisse de leurs salaires, déjà faibles.
Transports, trafic aérien, écoles, hôpitaux... La Grèce est aujourd'hui paralysée par le mouvement de colère de la population. C'est la deuxième journée de grève nationale depuis que le gouvernement socialiste a annoncé la semaine dernière un plan d'austérité. Un plan décidé sous la pression de ses partenaires européens, inquiets de voir le déficit public abyssal de la Grèce affaiblir la zone
euro.
_ Le pays a prévu de faire des économies de 4,8 milliards d'euros
supplémentaires, avec un gel des retraites, une réduction des
salaires des fonctionnaires et une hausse des impôts.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.