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Affaire Timochenko : vers un boycott de l'Euro-2012 en Ukraine ?

Des voix s'élèvent contre le sort réservé à l'opposante ukrainienne Ioulia Timochenko. L'ancienne chef du gouvernement est emprisonnée depuis août 2011 et a été condamnée en octobre à sept ans de prison pour abus de pouvoir. Le président de la Commission européenne et d'autres dirigeants européens sont prêts à boycotter l'Euro de foot en Ukraine compte tenu de la situation politique du pays.
Article rédigé par Caroline Caldier
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Franceinfo (Franceinfo)

La célèbre égérie de la Révolution
orange est au cœur d'un conflit diplomatique entre l'UE et l'Ukraine.
Emprisonnée depuis plusieurs mois, l'ex-Première
ministre a entamé une grève de la faim depuis dix jours, affirmant être victime
de mauvais traitements. L'Union européenne a réclamé à Kiev de fournir
"d'urgence des explications" sur la situation de l'opposante. Ses
démêlés avec la justice ont provoqué dès 2011 une crise sans précédent dans les
rapports entre l'UE et l'Ukraine.

Ces dernières semaines
plusieurs dirigeants européens, dont le président de la Commission José Manuel
Barroso ont annoncé qu'ils boycotteraient l'Euro- 2012 pour exprimer leur
soutien à l'opposante. La chancelière Angela Merkel et les ministres de son
gouvernement pourraient, selon la presse allemande, ne pas se rendre en Ukraine
pour assister à des matches de l'Euro-2012 co-organisé avec la Pologne du 8
juin au 1er juillet, si Mme Timochenko n'est pas libérée d'ici là.

De son côté, Uli
Hoeness, président du Bayern Munich, l'un des plus grands clubs de football en
Europe, a appelé le patron de l'UEFA, Michel Platini, à faire pression sur les
autorités ukrainiennes pour obtenir une amélioration de la situation de Mme Timochenko.
Lequel Michel Platini a, lui, défendu l'octroi de l'Euro 2012 à l'Ukraine
en dépit des critiques sur les manquements démocratiques du pays.

Réaction de Kiev : l'Allemagne a
une attitude digne de la "guerre froide" . "Nous ne
voudrions pas penser que les dirigeants politiques allemands sont capables de
ranimer les méthodes de la guerre froide et qu'ils vont tenter de faire du
sport l'otage de la politique"
, a déclaré un porte-parole du ministère ukrainien
des Affaires étrangères.

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