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Abdullah Gul élu président des Turcs

Evénement historique, la Turquie s’est doté d’un président issu de la mouvance islamique. L’ancien ministre des Affaires étrangères est devenu le nouveau chef de l’Etat.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Radio France ©Umit Bektas/Reuters)

Le chef de la diplomatie turque Abdullah Gul a été élu aujourd’hui à la présidence turque par le Parlement. Il a obtenu 339 voix sur 550. Le candidat du Parti de la Justice et du développement (AKP), âgé de 56 ans, n'avait pu l'emporter lors des deux premiers tours de scrutin la semaine dernière, faute d'avoir obtenu une majorité des deux tiers au Parlement. Il s'agit d'une victoire de taille pour la mouvance islamiste après des mois de confrontation avec les défenseurs de la laïcité. Les détracteurs de l'AKP affirment que celui-ci a pour ambition secrète d'islamiser le pays et que l'accession de M. Gül à la présidence lui permettra de neutraliser plusieurs institutions de contrôle de l'action gouvernementale.
Pour les observateurs, cette élection s'est déroulé dans un climat apaisé.

"Les forces armées turques ne feront pas de concessions (...) dans leur devoir de garder la République turque, un Etat laïc et social fondé sur l'autorité de la loi," a poursuivi le général commandant l'état-major Yasar Büyükanit dans un communiqué ne désignant pas spécifiquement l'AKP.

Au printemps dernier, dans un climat de tension alimenté par des manifestations géantes contre l'islamisme et une déclaration de l'armée qui menaçait d'intervenir en cas de remise en cause de la laïcité, l'opposition avait bloqué une première candidature de M. Gül en boycottant le scrutin, empêchant le Parlement de réunir son quorum. Mais les élections législatives du 22 juillet dernier pour sortir de l'impasse ont débouché sur une large victoire de l'AKP et renforcé la position de M. Gül permettant son élection d’aujourd’hui.

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