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400 000 migrants sont restés aux portes de l'UE en 2010

C'est ce qu'indique un rapport du réseau Migreurop, qui regroupe une quarantaine d'associations européennes et africaines militant pour le droit d'émigrer.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un homme dans un centre pour migrants illégaux à Malte, le 14 mars 2009. (BEN BORG CARDONA / AFP)

Près de 400 000 migrants n'ont pas pu rejoindre l'Union européenne (UE) en 2010. Le chiffre est issu du dernier rapport du réseau Migreurop, consulté lundi 21 novembre par l'AFP.

"En 2010, plus de 393 000 ressortissants extracommunautaires ont essuyé un refus d'entrée aux frontières extérieures de l'Union européenne : 336 789 aux frontières terrestres, 50 087 dans les aéroports et 6 704 aux frontières maritimes", détaille le rapport de ce réseau, qui regroupe une quarantaine d'associations européennes et africaines militant pour le droit d'émigrer.

Cette troisième enquête de Migreurop a été menée dans 23 ports de six pays de l'UE (Allemagne, Bulgarie, Chypre, Espagne, France, Italie, Pays-Bas) ainsi qu'au Maroc. Elle s'intéresse aux migrants à la frontière orientale de la Turquie avec l'Iran et aux "passagers clandestins" à bord des bateaux de la marine marchande.

Quand les "clandestins" peuvent être expulsés, "des agents privés (sociétés de sécurité et de gardiennage) sont fréquemment mobilisés". Tout cela au mépris des législations nationales, qui confient à la police et à la gendarmerie les missions de "recherche, arrestation et consignation de migrants en situation irrégulière", dénonce Migreurop.

Conséquences d'un texte écrit à la suite du 11-Septembre

Depuis la mise en place en 2004 du Code international pour la sûreté des navires et des installations portuaires, conséquences des attentats du 11-Septembre, le nombre de "passagers clandestins" a diminué en raison de contrôles plus sévères dans les ports où les conteneurs doivent être scellés.

Ces clandestins voyagent alors dans des conditions qui mettent leur vie en péril. Mais comme la plupart des pays refusent de les laisser débarquer, ils poursuivent parfois leur périple "trimballés de port en port, enfermés dans une cabine, sans possibilité d'en sortir".

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