27 000 touristes russes bloqués à l'étranger après la faillite de leur voyagiste
Leur tour-opérateur est le quatrième à faire faillite en trois semaines.
Pour 27 000 touristes russes, les vacances se prolongent, bien malgré eux. Ces vacanciers sont bloqués à l'étranger après la faillite du voyagiste Labyrinth, a déclaré lundi 4 août l'association nationale des voyagistes russes.
"Tous les touristes se retrouvent bloqués sans billet de retour" après que la société a annoncé samedi la fin de ses opérations, a déclaré le service Touraide, qui tente d'aider ces touristes à trouver des places sur des vols retour opérés par d'autres sociétés.
Le conflit en Ukraine en partie responsable
Labyrinth est le quatrième tour opérateur russe à faire faillite en trois semaines, en raison de la crispation du marché touristique russe liée au moins en partie à la crise ukrainienne.
Le bras de fer entre Moscou et l'Occident autour de l'Ukraine a en effet contribué à une dépréciation de la devise russe, provoquée par une fuite des capitaux, alors même que l'économie russe frôlait déjà la récession. "La situation économique et politique a eu un impact néfaste sur le nombre de réservations", et la baisse de la valeur du rouble "a dégradé le pouvoir d'achat des Russes", a déclaré Labyrinth dans un communiqué expliquant sa cessation d'activité.
Une crise qui pourrait s'étendre
"Nous craignons que cela ne soit que le début d'un effet domino" a déclaré sur la radio Echo de Moscou une responsable de l'Agence fédérale de tourisme de Russie. "La Turquie a commencé dès hier [dimanche] a expulser nos touristes de leur hôtel, or c'est en Turquie que la majorité de nos touristes vont se reposer, 3,5 millions au total", a déploré la porte-parole. Elle s'est au contraire félicitée de l'attitude de la Bulgarie et de la Grèce qui ont, selon elle, décidé de ne pas pénaliser les touristes russes pour la faillite de leur voyagiste.
Alors que les nouvelles sanctions occidentales décidées la semaine dernière auront un impact progressif sur l'économie, le rouble a d'ores et déjà chuté de 11% depuis son pic de valeur en septembre 2013. Les sanctions européennes ont par ailleurs provoqué, dimanche, la cessation d'activité de Dobroliot, filiale low cost de la compagnie aérienne nationale Aeroflot.
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