1er mai : des manifestations sous haute tension
Extrême-gauche contre extrême-droite. En Allemagne, les manifestations du 1er mai ont tourné à la guerre des tranchées. Nuremberg et Hambourg sont cet après-midi coupées en deux : d'un côté, défilent des sympathisants du parti néonazi NPD, de l'autre des Allemands - en majorité d'extrême-gauche - mènent des contre-manifestations. L'atmosphère est tendue, et plusieurs personnes ont été blessées en fin d'après-midi dans des échauffourées à Hambourg.
La nuit dernière a déjà été agitée : à Hambourg, lors d'un rassemblement nocturne d'anti-capitalistes, des pierres ont été jetées sur des fenêtres et des incendies allumés. A Berlin, 24 personnes ont été arrêtées.
En Turquie, aussi, le 1er mai est l'occasion de violences : à l'aide de canons à eau et de gaz lacrymogènes, la police a dispersé des manifestants réunis dans le centre d'Istanbul. Des affrontements ont éclaté dans les rues et six policiers ont été blessés. Plus de 500 personnes ont été placées en garde à vue.
_ Les manifestants protestent notamment contre une réforme du système de sécurité sociale qui a fortement relevé l'âge de départ à la retraite.
Ailleurs, les manifestations ont eu lieu dans le calme. Dans chaque pays, elles avaient un mot d'ordre bien spécifique. L'inflation galopante, en Russie. Les mauvaises conditions de travail, au Maroc. L'envolée des prix des aliments en Indonésie ou encore aux Philippines. La privatisation des entreprises publiques, en Grèce. Plus inattendu : en Inde, 3.000 prostituées ont défilé dans les rues de Calcutta pour demander au gouvernement une reconnaissance légale de leur statut.
Enfin, des centaines de milliers de Cubains se sont réunis sur la Place de la Révolution, à La Havane, pour le traditionnel défilé du 1er mai.
Céline Asselot
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