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Scandale de la NSA : ce qu'a promis Obama

Le président des Etats-Unis a annoncé une série de mesures visant à réduire les pouvoirs des services de renseignements américains.

Article rédigé par franceinfo avec AFP et Reuters
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Temps de lecture : 2 min
Le président des Etats-Unis Barack Obama, le 17 janvier 2014 à Washington. (SAUL LOEB / AFP)

L'espionnage des dirigeants alliés par l'agence américaine NSA, c'est fini. Barack Obama vient de l'assurer au cours d'une conférence de presse très attendue, vendredi 17 janvier à Washington, au département de la Justice, en réaction à l'émoi suscité par les révélations d'Edward Snowden.

"J'ai été très clair vis-à-vis de la communauté du renseignement : à moins que notre sécurité nationale soit en jeu, nous n'espionnerons pas les communications des dirigeants de nos alliés proches et de nos amis", a-t-il déclaré. La polémique sur la NSA a atteint son paroxysme lorsqu'il a été révélé qu'elle avait espionné la chancelière allemande, Angela Merkel, et la président brésilienne, Dilma Roussef.

Tandis que Bruxelles reste suspicieuse et attend la concrétisation de ces promesses, francetv info vous résume les principales annonces du président américain.

 Plus d'écoute des dirigeants alliés

Barack Obama a annoncé qu'il interdisait aux services secrets américains d'espionner des dizaines de dirigeants étrangers considérés comme les plus proches alliés des Etats-Unis. "Les dirigeants des pays amis et alliés doivent savoir que si je veux apprendre ce qu'ils pensent sur un sujet particulier, je décrocherai mon téléphone et je les appellerai – plutôt que les faire surveiller", a souligné Barack Obama.

Mais l'espionnage continue

Il a cependant souligné que les services de renseignements américains, comme c'est leur mission, continueraient à recueillir des informations sur les intentions des gouvernements étrangers et n'avaient pas à s'excuser auprès de qui que ce soit pour leur efficacité.

Pas de dossier sur les appels des Américains

L'objectif pour Barack Obama était aussi de rassurer ses compatriotes. "Avec les réformes que je propose aujourd'hui, les Américains doivent savoir que leurs droits sont protégés, même si le renseignement et la police conservent les instruments nécessaires pour assurer notre sécurité", a dit le président américain.

Les agences de renseignements n'auront plus le droit de conserver des enregistrements des conversations des Américains, explique le Washington Post. Barack Obama a en effet reconnu que le gouvernement n'avait pas à détenir une telle masse d'informations téléphoniques – une décision qui risque de provoquer le mécontentement des responsables du renseignement. Le programme de la NSA, tel que décrit par Edward Snowden, va donc disparaître, explique le journal américain.

Mais la NSA pourra toujours conserver les métadonnées

Le président a cependant insisté sur le fait que conserver les métadonnées téléphoniques constituait une arme essentielle dans la lutte contre le terrorisme. Ces métadonnées sont comparables à ce qu'on trouve sur une facture téléphonique : numéro appelé, durée de l'appel, horaire. Mais elles n'incluent ni le nom de l'abonné, ni l'enregistrement des conversations.

"Etre capable d'examiner les connections téléphoniques pour établir si un réseau existe est crucial", a-t-il plaidé. Donc cette collecte continuera, a souligné Barack Obama, énonçant la nécessité d'"établir un mécanisme qui préserve les capacités dont nous avons besoin, sans que le gouvernement détienne ces métadonnées".

Et la réforme reste floue

Il a chargé les renseignements et le ministre de la Justice de mettre au point une réforme à cet effet, sans se prononcer sur quelle entité devrait être dépositaire des informations. Les entreprises de télécommunications ont déjà fait part de leur réticence à s'investir dans de telles opérations.

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