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L'espionnage d'Angela Merkel viendrait de l'ambassade américaine à Berlin

Selon le quotidien "Süddeutsche Zeitung", un centre d'écoute de la NSA, basé "dans les ambassades et les consulats américains", serait derrière l'espionnage du portable de la chancelière allemande.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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La chancelière allemande Angela Merkel, le 25 octobre 2013 à Bruxelles (Belgique), à l'occasion du sommet européen. (ERIC FEFERBERG / AFP)

L'espionnage dont aurait été victime la chancelière allemande Angela Merkel sur son téléphone portable de la part des services secrets américains aurait été effectué depuis l'ambassade des Etats-Unis à Berlin, comme l'affirme le quotidien Süddeutsche Zeitung, dans son édition du vendredi 25 octobre.

"Les écoutes seraient effectuées par un centre d'écoute baptisé Special Collection Service (SCS)", sous la responsabilité conjointe de la NSA et de la CIA et qui opérerait "dans les ambassades et les consulats américains à travers le monde, le plus souvent en secret", écrit le quotidien. Le Süddeutsche Zeitung tire ses informations de documents fournis par Edward Snowden, l'ancien consultant de la NSA à l'origine de révélations sur les activités d'espionnage des Etats-Unis dans le monde.

Des écoutes non datées

Les documents que Snowden a fournis à l'hebdomadaire Der Spiegel, qui ont été présentés au gouvernement allemand en fin de semaine dernière, ne permettent toutefois pas de dater précisément quand le téléphone portable d'Angela Merkel a été écouté, poursuit le Süddeutsche Zeitung.

Les soupçons sur un possible espionnage de la chancelière par les Etats-Unis ont créé un choc en Allemagne, pays marqué par deux dictatures qui avaient systématisé l'espionnage des citoyens. Angela Merkel a indiqué jeudi depuis Bruxelles, où elle assistait à un sommet européen, avoir demandé des explications au président Barack Obama, le mettant en garde contre un "coup sérieux à la confiance" entre les deux alliés si ces pratiques étaient avérées. Jeudi toujours, le ministre allemand des Affaires étrangères, Guido Westerwelle, avait demandé que la lumière soit faite "complètement et honnêtement" sur ces accusations, après avoir convoqué l'ambassadeur américain.

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