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Espionnage chez Renault : la police "m’a montré des comptes en banque que je ne n’ai jamais eus"

EXCLUSIF C’est l’une des possibles victimes de la nouvelle affaire d’espionnage interne chez Renault. L’un des trois cadres d’une filiale luxembourgeoise poussés au départ en 2009 évoque pour la première fois sa stupéfaction devant les documents sur sa vie privée découverts au siège du constructeur.
Article rédigé par Alexandre Chassignon
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Franceinfo (Franceinfo)

Il ignorait l’existence
de ces documents jusqu’à ce que des enquêteurs de la DCRI ne les lui montrent, il y a quelques mois. "*J’étais choqué, abasourdi, je ne comprenais pas,

  • raconte Antonio Do Rego. Il y avait des pièces concernant ma vie privée.
    Certaines étaient vraies, et beaucoup fausses. La DCRI m’a montré des comptes
    en banque je ne n’ai jamais eus, des virements à des personnes que je n’ai
    jamais côtoyées".

Comme deux autres
anciens employés d’une filiale de Renault au Luxembourg poussés au départ en
2009, il s’est porté partie civile dans le dossier instruit en France. A l'époque, leur hiérarchie les soupçonnait semble-t-il de
malversations.

Ce qu'il attend de l'enquête : des explications

La Direction centrale du renseignement intérieur
(DCRI) a saisi des dossiers personnels montés contre ces trois cadres en juillet dernier, lors d'une perquisition au siège du constructeur. L'enquête montre que ces documents compromettants, qui font notamment apparaître d'importantes sommes d'argent, sont des faux.

"J’attends une
explication tout de suite et pas dans un an,
confie aujourd’hui* Antonio Do Rego. On sait que
ce sont les services internes du groupe qui ont fabriqué ces faux, mais à la
demande de qui ? J’aimerais que Renault m’explique pourquoi on a monté un
dossier de toutes pièces pour se débarrasser de moi* ".


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