Référendum en Catalogne : malgré l'interdiction, des urnes arrivent "par la magie de la démocratie"
Devant l'un des plus grands bureaux de vote de Barcelone, les électeurs patientent depuis 5h dans la rue. Malgré les mesures policières, le matériel de vote a pu être installé.
Devant l'un des plus grands bureaux de vote de Barcelone, les électeurs patientent depuis 5h dans la rue dimanche 1er octobre. Malgré les mesures policières, le matériel de vote a pu être installé et le référendum d'autodétermination a pu commencer. Mais dans d'autres lieux, des urnes ont été saisies, a annoncé le ministère de l'Intérieur.
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Devant une école d'art du quartier de Sant Gervasi, l'un des plus gros bureaux de vote de Barcelone, les électeurs sont présents depuis 5h dimanche. Vers 9h, les portes se sont ouvertes et laisse passer de petits groupes, tandis que le gros de la foule piétine sous la pluie. Ils sont plusieurs centaines à faire masse dans la rue pour que la police ne puisse pas les évacuer. Edouard, 81 ans, est venu sa femme. Bien décidé à voter, il attend les forces de l’ordre de pied ferme.
J’ai vécu Franco. La Catalogne a perdu la guerre civile espagnole. Les autres ont gagné. Ils se sont imposés. Je n’ai jamais l’impression d’être Espagnol.
Edouard, Catalan en faveur de l'indépendance
Le mot "Pina" est soudain prononcé. C'est le code utilisé pour prévenir que la police arrive. La foule se serre encore plus. Un peu plus tôt, les Mossos d’Esquadra, les policiers catalans, sont venus évaluer la situation mais finalement, devant la foule compacte, ils sont repartis sans incident. Certes l’ordre leur a été donné de fermer les bureaux de vote, mais aussi de n’utiliser la force qu’en dernier recours.
Après l’ouverture du bureau de vote, c’est la guardia civil qui prend le relais. Il se dit sur place que les 16 urnes sont arrivées vers 8h. Comment ? Quel chemin ont-elles pris ? Conchita, bénévole au bureau de vote donne en souriant sa version de l'opération.
C’est un mystère et la magie de la démocratie.
Conchita, bénévole dans un bureau de vote
Le plus important, ce n’est pas le résultat du vote, ajoute la voisine de Conchita, c’est de montrer à l’Espagne et au monde entier que les indépendantistes n’ont pas peur et qu’ils sont là pour exprimer leur droit à l’autodétermination.
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