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Espagne : des dirigeants catalans renvoyés devant la justice pour la tentative de sécession

Ces 18 séparatistes devraient être jugés début 2019.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 2min
Des manifestants catalans défilent, le 2 mai 2018 à Barcelone, avec le portrait d'Oriol Junqueras, l'un des dirigeants renvoyés devant la justice. (LLUIS GENE / AFP)

Ils seront jugés. La Cour suprême espagnole a annoncé, jeudi 25 octobre, le renvoi devant la justice de dix-huit dirigeants catalans pour leur rôle dans la tentative de sécession d'octobre 2017. Le procès est attendu à Madrid début 2019.

Après la fin de l'instruction, le haut tribunal a confirmé l'accusation de rébellion contre neuf dirigeants indépendantistes en détention provisoire. D'autres membres de l'ancien gouvernement catalan doivent également être jugés pour malversations tandis que d'autres ex-élus doivent l'être pour désobéissance, des chefs d'accusation moins graves.

Parmi les neuf personnes accusées de rébellion figurent l'ex-vice-président du gouvernement régional Oriol Junqueras et cinq membres de son exécutif (Joaquim Forn, Jordi Turull, Raül Romeva, Josep Rull et Dolors Bassa), qui risquent jusqu'à 25 ans de prison. Ces six dirigeants catalans sont également accusés de malversations. L'ancienne présidente du parlement catalan Carme Forcadell ainsi que Jordi Sanchez et Jordi Cuixart, anciens présidents de puissantes associations séparatistes, sont eux aussi accusés de rébellion.

En exil, Puigdemont échappe au renvoi

Carles Puigdemont, ancien président catalan en exil en Belgique et figure centrale de la tentative de sécession, ne figure en revanche pas parmi les dirigeants renvoyés en justice, car l'Espagne ne juge pas en absence. 

Après un référendum d'autodétermination interdit par Madrid le 1er octobre 2017 et marqué par des violences policières, la tentative de sécession avait culminé le 27 octobre avec la proclamation par les députés séparatistes majoritaires au Parlement catalan d'une République indépendante.

L'ouverture du procès devrait tendre un peu plus les relations entre l'exécutif indépendantiste catalan et le gouvernement espagnol du socialiste Pedro Sanchez, un an après la pire crise politique qu'ait connue l'Espagne en quarante ans de démocratie. Les séparatistes, dont Pedro Sanchez a impérativement besoin pour faire approuver son budget au Parlement, réclament la libération ou, a minima, l'abandon de certaines poursuites contre les séparatistes emprisonnés, qu'ils qualifient de "prisonniers politiques".

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