Catalogne : Carles Puigdemont regrette de ne pas avoir proclamé l'indépendance plus tôt
L'ancien président catalan affirme, dans un entretien à "La Tribune de Genève", être tombé dans un "piège" tendu par le gouvernement espagnol.
Il s'estime victime d'un "piège" du gouvernement central espagnol. L'ancien président de la Catalogne, Carles Puigdemont, a regretté de ne pas avoir proclamé l'indépendance catalane plus tôt, dans une interview à La Tribune de Genève, publiée dimanche 18 mars.
Après la proclamation symbolique d'une "République catalane" indépendante, le 27 octobre, Carles Puigdemont a été destitué par le gouvernement espagnol. Il a été poursuivi en Espagne pour "rébellion" et "sédition", puis s'est exilé en Belgique. Il se trouvait ce week-end à Genève (Suisse), pour participer au Festival du film et au Forum international sur les droits humains.
Dans cet entretien, l'ancien dirigeant catalan affirme que son intention initiale était de proclamer l'indépendance de la Catalogne au début du mois d'octobre, peu après le référendum d'autodétermination interdit organisé par les séparatistes, le 1er octobre.
Le 10 octobre, nous avions prévu de proclamer l'indépendance, mais j'ai décidé d'en suspendre les effets concrets pour laisser une porte ouverte au dialogue avec le gouvernement espagnol.
Carles Puigdemontà "La Tribune de Genève"
"C'était ce qu'on m'avait suggéré de faire du côté de Madrid", a déclaré le leader indépendantiste. "Il s'agit de sources directes auprès du gouvernement espagnol, de son médiateur, et d'autres", a-t-il insisté.
"J'ai choisi de donner une chance au dialogue"
Affirmant avoir agi "de manière responsable, voire risquée car tout le monde s'attendait à une proclamation effective", Carles Puigdemont assure avoir "choisi de donner une chance au dialogue". "Malheureusement, c'était un piège car il n'y a eu aucune réaction positive du gouvernement", a-t-il poursuivi.
"Si c'était à refaire, je ne suspendrais pas la proclamation d'indépendance", a confié le leader catalan.
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