Cet article date de plus de huit ans.

Le non à l’indépendance se fait timidement entendre à Barcelone

3500 manifestants se sont rassemblés dimanche 31 janvier au cœur de Barcelone pour protester contre le processus de marche vers l’autonomie engagé par le nouveau président de Catalogne Carles Puigdemont. Le nombre de manifestants est bien faible, mais selon eux, la majorité des Catalans ne veut pas se séparer de l’Espagne.
Article rédigé par Jacques Deveaux
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
3000 personnes ont manifesté à Barcelone le 31 janvier 2016 pour demander l'arrêt du processus conduisant à l'indépendance. (AFP/Josep Lago)

Comparés aux centaines de milliers de pro-indépendantistes qui ont manifesté le 11 septembre 2011 pour réclamer un référendum d’autodétermination, la mobilisation des nationalistes est bien faible. La Société civile catalane a réuni place Saint Jaume des membres du Parti populaire et de Ciudadanos. Les deux formations sont résolument opposées à l’autonomie catalane.
 
Si à l’assemblée régionale, les indépendantistes sont majoritaires en sièges, en revanche, ils n’ont obtenu que 48% des voix. Ce qui fait dire au porte-parole du PP catalan, Enric Millo, que suite à ces élections «nous savons que 52% des Catalans ne veulent pas d’une rupture avec l’Espagne».

«Que Puigdemont ne destine plus le moindre euro au processus d’indépendance. Qu’il mette cet argent dans les services sociaux et dans une Catalogne pour tous.»
 
De son côté, Joaquim Coll, le vice-président de la Société civile catalane a considéré que le processus indépendantiste n’est pas légal et n’a aucun appui démocratique. Un «procès», selon le terme catalan, qui doit prendre 18 mois et conduire à l’indépendance selon le président de la Generalitat, Carles Puigdemont.
 
En février prochain, le Parlement régional se penchera sur trois lois, essentielles pour ouvrir le chemin de l’indépendance: réforme de la sécurité sociale et de l’agence fiscale, et mise en place d’un processus de création d’une constitution.
 
Cette accélération du tempo ne peut qu’inquiéter les souverainistes. D’autant que Podemos, le parti de gauche radicale, s’il n’est pas favorable à l’autonomie souhaite que le peuple s’exprime par référendum.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.