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L'Espagne, ce pays que l'on fuit

L'Espagne est le seul pays d'Europe à connaître cette situation : sa démographie est en baisse. En cause surtout : les flux de migration, qui ces dernières années se sont littéralement inversés.
Article rédigé par Mathilde Lemaire
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Mathilde Lemaire Radio France)

Les premiers à quitter le royaume, effrayés par la crise brutale, ont été les
immigrés. Mais depuis deux ans, les Espagnols frappés par un chômage à 27 % (50
% chez les jeunes) rêvent eux-mêmes d'autres horizons, et passent à l'acte en
faisant leurs valises pour rejoindre d'autres pays.

Beaucoup choisissent, par
facilité linguistique, de mettre le cap sur l'Amérique latine. Devant l'ambassade
du Chili à Madrid, chaque matin, d'importantes files d'attente se forment. Ce sont surtout
des diplômés qui cherchent à rejoindre ce pays où la croissance dépasse les 3%,
et où l'on recrute des ingénieurs, des architectes, ou encore des médecins
espagnols.
Par ailleurs, les académies de langues étrangères qui proposent des
cours du soir se multiplient en Espagne. La grande tendance est d'apprendre
l'allemand pour rejoindre ensuite Berlin, Francfort ou Munich afin de trouver un
travail plus facilement qu'en Espagne, et un travail mieux rémunéré.

Signe que
la fuite des cerveaux est une réalité : l'émission de télé appelée "Ici du
travail !", qui propose des offres d'emplois à des téléspectateurs chaque mois
plus nombreux, présente désormais une bonne partie d'offres à l'étranger :
Grande-Bretagne, Colombie, Mexique, Pérou, Japon...

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