Vivre sous la mer : le projet futuriste d'une entreprise japonaise
La société Shimizu planche sur cette folie architecturale, sorte d'Atlantis moderne qui pourrait accueillir quelque 4 000 résidents et 1 000 visiteurs.
Et si au lieu de songer à coloniser l'espace et quitter la Terre, on s'intéressait davantage à la mer ? Une entreprise de construction japonaise réfléchit à un projet de "ville-globe flottante" et en a diffusé des schémas, jeudi 20 novembre. "Nous avons passé deux ans à concevoir le projet avec des technologies que nous imaginons plausibles dans l'avenir", a détaillé un porte-parole de Shimizu, spécialisée dans les créations architecturales futuristes.
Cette société, en collaboration avec l'Université de Tokyo et l'Agence japonaise pour les sciences et technologies maritimes (JAMSTEC), planche sur cette folie architecturale, sorte d'Atlantis moderne qui pourrait accueillir quelque 4 000 résidents et 1 000 visiteurs. Selon les images diffusées, la ville consisterait en une sphère de 500 m de diamètre abritant hôtels, complexes résidentiels, bureaux, sites de recherche et centres commerciaux.
Comptez 20 milliards d'euros pour la construction
Ce globe, fait de béton et matériau transparent, plongé dans la mer, flotterait aux neuf dizièmes. Il pourrait être totalement immergé en cas de mauvais temps, en descendant le long de l'axe central, une gigantesque structure hélicoïdale de 600 m de diamètre qui s'enfoncerait jusqu'à 4 000 m de profondeur.
Cette construction en spirale constituerait un chemin de 15 km menant à un bâtiment au fond de l'océan, qui pourrait servir d'usine d'exploitation de métaux rares et autres ressources. Selon les ingénieurs visionnaires de Shimizu, à l'origine de cette création, il serait même possible d'utiliser des micro-organismes pour convertir en méthane le dioxyde de carbone (CO2) capturé à la surface. De l'énergie serait, en outre, produite par différentiel thermique entre le fond et la surface de l'océan.
Un tel projet coûterait 3 000 milliards de yens (soit 20 milliards d'euros) et toute la technologie requise pourrait être prête d'ici à 2030.
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