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Vidéo "Les maisons du mensonge" d’un écoquartier à Bayonne

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Durée de la vidéo : 3 min
Envoyé spécial. "Les maisons du mensonge" d’un écoquartier à Bayonne
Envoyé spécial. "Les maisons du mensonge" d’un écoquartier à Bayonne Envoyé spécial. "Les maisons du mensonge" d’un écoquartier à Bayonne (ENVOYÉ SPÉCIAL / FRANCE 2)
Article rédigé par France 2
France Télévisions

Un habitat écolo, économe en énergie… qui n'en rêve pas ? Alors que les écoquartiers fleurissent un peu partout en France, "Envoyé spécial" a commencé son enquête par l'un des précurseurs, le Hameau de Plantoun, à Bayonne. "Ma maison dans les arbres", promettait la brochure, ainsi qu'une isolation parfaite grâce au bois de construction… Extrait.

Des ruches délabrées ? Non, des maisons écolos ! Comme Bruno Gimond, trente-six familles ont acheté sur plan, en 2009, un pavillon au Hameau de Plantoun. L'Office HLM de Bayonne supervisait un programme d'accession à la propriété dans cet écoquartier. Matériaux naturels, techniques nouvelles… les tout jeunes écoquartiers étaient censés représenter l'excellence du logement, tout en faisant chuter la consommation d'énergie.

"Ma maison dans les arbres", promettait la brochure du projet. Le texte, un rien grandiloquent, vantait la "grâce paradoxale" de ces cubes de bois et de verre "en habits de lumière". "Juchés sur leurs frêles échasses", ils "jouent à cache-cache avec la vérité". Une phrase qui laisse Bruno Gimond amer : "Ah ça ! Il y a tout sauf la vérité, là-dedans. C'est les maisons du mensonge... Tant de mots, tant de phrases… pour tant de misères !"

Bienvenue à la "Favela de Bayonne"

Le Hameau de Plantoun, Bruno Gimond l'a rebaptisé "Favela de Bayonne" : "un bidonville de luxe". Sa maison s'est révélée un vrai gouffre thermique. Les planches mal jointes, que le propriétaire montre à "Envoyé spécial", causent "des entrées d'air de partout". Pourtant, ce sont les qualités isolantes du bois, douze fois supérieures à celles du béton, qui ont servi d'argument aux promoteurs.

Sauf que chez Bruno Gimond, le bois sert surtout de combustible pour le poêle. Il fait à peine 10 degrés dans la maison, et pas la peine de penser à brancher les radiateurs électriques... "C'est des grille-pains", explique le propriétaire des lieux, qui s'est vite retrouvé avec des notes d'électricité astronomiques : 500 euros en deux mois.

Extrait de "Maisons écolos : gare au fiasco !", un reportage diffusé dans "Envoyé spécial" le 10 janvier 2019.

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