Vers un gel des OGM
Changement d'attitude à la FNSEA. Le puissant syndicat agricole était jusque-là radicalement opposé à tout moratoire. Il avait même menacé de quitter le Grenelle de l'environnement, fin septembre, quand les premières fuites étaient apparues dans la presse (voir article).
Sauf que, depuis, les choses avancent. Le Grenelle justement doit rendre ses conclusions à la fin du mois. Et le ministre de l'Ecologie en personne a déjà promis une loi avant la fin de l'année. Bref, défendre les OGM devient difficilement justifiable. D'où, sans doute, ce changement d'attitude.
Mais, histoire de ne pas perdre la face, Jean-Michel Lemétayer explique qu'il est prêt à accepter “le principe d'un gel des OGM jusqu'au vote d'une loi permettant de clarifier leur statut et les conditions de leur exploitation en France”. En clair, il accepte, mais sous conditions.
D'ailleurs, cette annonce est toute relative. Les 22.000 hectares de maïs OGM ont déjà été récoltés pour cette année ; les prochains semis n'auront lieu qu'au printemps prochain. Mais “c'est symbolique et fort”, commente Marie-Christine Blandin; la sénatrice Verts, co-présidente du groupe de travail sur les OGM au Grenelle de l'environnement.
Quoi qu'il en soit, les obstacles ne sont pas tous levés. A cause du cadre juridique européen. La loi française doit être en cohérence avec la législation européenne. Et celle-ci n'autorise pas aujourd'hui un Etat ou une région à geler la culture d'OGM. Le débat risque de prendre une autre tournure...
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