Vers des routes plus solaires
Au lieu de rouler sur du bitume, imaginez les voitures roulant sur des petits damiers bleus, en fait des cellules photoélectriques recouvertes de résine ultra résistante. L’idée est simple : utiliser l’espace des routes, des trottoirs, des pistes cyclables voire des places de parking pour produire de l’électricité renouvelable. "Même s’il y a des bouchons, 90% du temps une route voit le ciel ", explique Philippe Raffin, directeur technique recherche et développement du groupe Colas.
Il a fallu cinq ans de recherche au groupe, en s’associant avec l’INES (Institut national de l’énergie solaire) en Savoie, pour sortir son produit. Il espère même signer des contrats en France mais aussi à l’étranger avec des collectivités locales ou l’Etat pour les routes voire des aménageurs privés qui construisent des lotissements par exemple.
"Un kilomètre de route solaire peut produire l’électricité nécessaire à l’éclairage public d’une ville de 5.000 habitants ", estime Philippe Raffin. Mais stocker ou distribuer l’électricité produite par la route reste à inventer. Elle pourrait aussi servir à éclairer en ville des Abribus.
Les routes intelligentes se développent partout dans le monde
Le concept fait beaucoup penser à l’invention d’un couple d’Américain Julie & Scott Brusaw a la tête de SolarRoadways mais qui cherchent toujours des financements pour développer leur produit.
Pour l’instant, il n’y a pas de portion de routes en France équipée de ce système mais les routes intelligentes se développent partout dans le monde comme en Angleterre où une portion d’autoroute devrait être inaugurée d’ici la fin de l’année. Cette fois le principe est de recharger les voitures électriques qui l’empruntent par un système d’induction.
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