Utiliser la Seine pour se rafraîchir
En Ile-de-France, il y a une quinzaine de centrales qui font du froid. C’est par un petit escalier caché que l’on accède à l’une de ces centrales de production d’air frais sous les piles du pont de Sèvres. "On se croirait un peu dans un sous-marin ", explique Guillaume Planchot, des réseaux urbains d’énergie du groupe Idex qui gère cette centrale. Les tuyaux apportent l’eau fraîche de la Seine qui passe par des pompes et transmettent leur fraîcheur à un autre réseau qui sera celui de l’eau glacé distribué dans les bâtiments à rafraichir. "Nous avons besoin de deux centrales comme celle-ci pour rafraîchir un million de mètres carrés de bureau ", explique le responsable.
Après avoir exploité la fraîcheur de la Seine, l’eau est relarguée dans la Seine 300 mètres plus bas, mais pas question de trop la réchauffer pour le bien-être des poissons. Pas plus de 5°C. "Même si elle est à 25 degrés c’est toujours plus intéressant que de l’air à 32°C ", selon Alexis, responsable d’exploitation de la centrale.
De l'eau à la glace
En pleine canicule, il faut plus que l’eau de la Seine pour faire de l’air frais, il faut aussi de la glace produite avec le même principe que celui de nos congélateurs. C’est pourquoi d’immenses bacs de quatre mètre de haut renferment des tonnes de glaces qui seront fondus au moment où l’on en aura le plus besoin.
Par rapport à un climatiseur classique sur un toit, ce type de centrales consomme deux fois moins d’électricité. La quinzaine de centrales comme celle-ci, cachées en Ile-de-France et dans Paris, permettent aujourd’hui de climatiser des centres commerciaux, mais aussi le Louvre ou encore l’opéra Garnier.
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