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Un projet de 7 000 éoliennes en mer du Nord pour 80 millions de consommateurs

Une île artificielle entourée d’éoliennes en mer du Nord. Deux entreprises, danoise et hollandaise, vont présenter jeudi un projet inédit, sur lequel commence à souffler l'inquiétude d'associations de défense de l'environnement. 

Article rédigé par franceinfo - Gauthier Folain
Radio France
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Temps de lecture : 2min
Un champ d'éoliennes en mer, ici au large de l'Angleterre, est en projet dans le nord-ouest de l'Europe, à l'inititaive de deux entreprises danoise et hollandaise. (MAXPPP)

Un projet gigantesque d'éoliennes en mer du Nord a été imaginé par les opérateurs de réseaux de transport d’électricité danois, Energinet, et hollandais TenneT. Ces deux entreprises vont signer un accord à Bruxelles, jeudi 23 mars, à l'occasion d'un forum des énergies. A la recherche de financements, elles vont tenter de convaincre les pays concernés pour un projet déjà surveillé par les organisations écologistes.   

80 millions de foyers potentiellement concernés

En plein milieu de la mer du Nord, 7 000 éoliennes seraient installées autour d’une île artificielle grande comme un terrain de football, dans le nord-ouest de l'Europe. Le lieu, présenté sur le site de TenneT a été choisi pour des raisons économiques et environnementales.

Le projet de l'île aux éoliennes présenté par le site internet de TenneT, le 3 août 2017. (capture d'écran du site TenneT)

Puisque les eaux y sont peu profondes, la mise en place sera plus aisée et moins coûteuse. Par ailleurs, le vent souffle extrêmement fort dans ce secteur, ce qui est évidemment idéal pour la production d'énergie éolienne. Et surtout, l'implantation choisie se situe à proximité de plusieurs pays européens, ce qui permettrait de fournir de l’énergie à plus de 80 millions de personnes habitant au Danemark, aux Pays-Bas, en Allemagne, en Grande-Bretagne, en Norvège et en Belgique.

Vigilance des défenseurs de l'environnement

Le problème, c'est que l'île serait bâtie sur une zone Natura 2000, un grand réseau de sites protégés par l'Union européenne. Thomas Kirk Sorenson, responsable du programme pour la conservation des océans au WWF, organisation de protection de l’environnement doute de l'opportunité du projet. "Nous ne pensons pas que cette île est nécessaire. Nous opterions plus pour une approche moins invasive, pourquoi pas une plateforme ?" Thomas Kirk Sorenson met en avant ses impératifs en matière écologique : "Quoique vous fassiez, vous devez vous efforcer d’avoir le plus faible impact négatif possible sur l’environnement."

Avant de monter au créneau, les associations de l’environnement attendent de vérifier les résultats des études prévues dans les prochains mois. La fabrication de l’île, avec du sable et la roche, coûterait plus d’un milliard d’euros. Le projet ne devrait pas voir le jour avant 2050.

Un projet de 7 000 éoliennes en mer du Nord pour 80 millions de consommateurs - un reportage de Gauthier Folain

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