Ségolène Royal va-t-elle renoncer à fermer Fessenheim ?
Invitée ce mardi matin de France Inter, Ségolène Royal a renvoyé sèchement leur rapport à ces deux parlementaires en qualifiant leur chiffre de "pas exact " dans un premier temps puis de "calculs farfelus lancés dans la nature pour essayer d'influencer des décisions ". En affichant sa détermination : "Je ne cèderai à aucun chantage de ce type. Je ne cède pas aux lobbies".
Reste qu'elle ne s'est pas non plus prononcée pour la fermeture de Fessenheim, pour l'application de cette promesse de François Hollande. Car si elle explique que la décision finale sera prise "dans l'intérêt général du pays ", elle met en avant les 500 millions d'euros d'investissements réalisés selon elle dans cette centrale. La décision sera donc prise "sur la base des deux réacteurs qui sont les plus coûteux et qui nécessitent le plus d'investissements".
Et si ce n'était pas Fessenheim
En clair, la ministre de l'Écologie et de l'Énergie préférerait fermer deux autres réacteurs que ceux de Fessenheim. Selon ses arguments, si on ferme deux réacteurs à la centrale de Gravelines dans le Nord qui en a six, ce serait mieux que fermer tout le site de Fessenheim et du coup laisser comme un trou dans le tissu industriel local. Plus question de l'âge de la centrale de Fessenheim, la plus vieille de France, de la zone sismique qui la rendait la plus dangereuse ou de la plus grande nappe phréatique d'Europe sur laquelle elle se trouve. Les arguments qui justifiaient jusqu'à présent dans la bouche du chef de l'Etat et du gouvernement la fermeture programmée de la centrale nucléaire alsacienne ont disparu...
Et au fait, @HerveMariton combien coûterait un accident à #Fessenheim qui condamnerait, par exemple, Mulhouse et l'usine PSA ?
— Sortir du nucléaire (@sdnfr) September 30, 2014
.@RoyalSegolene : "Le #nucleaire c'est un acquis et un atout. Je ne suis pas pour une sortie du nucléaire."
— France Inter (@franceinter) September 30, 2014
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