Russie : le capitaine du navire de Greenpeace libéré sous caution
Une dizaine de militants de l'ONG sont encore détenus, deux mois après la saisie de leur navire, "l'Arctic Sunrise", dans l'océan Arctique.
Ils sont libres, mais restent inculpés. Le capitaine du navire de Greenpeace arraisonné dans l'Arctique russe et d'autres membres de l'équipage, arrêtés en septembre après une action contre une plateforme pétrolière de Gazprom dans l'océan Arctique, sont sortis de prison vendredi 22 novembre. Ils bénéficient d'une libération sous caution après plus de deux mois de détention provisoire en Russie, selon l'ONG.
Le capitaine de l'Arctic Sunrise, l'Américain Peter Willcox (qui commandait en 1985 le Rainbow Warrior dynamité par les services secrets français en Nouvelle-Zélande) a quitté son centre de détention de Saint-Pétersbourg après le versement d'une caution, fixée à 2 millions de roubles (45 000 euros). L'interpellation de ces militants a provoqué une vague de soutiens ces dernières semaines.
D'autres membres de l'équipage ont été libérés sous les mêmes conditions : un Suisse, deux Néerlandais, un Canadien, deux Britanniques et un Argentin. Cela porte à 19 le nombre de personnes déjà sorties de prison. Jusqu'à présent, un seul militant, l'Australien Colin Russell, a vu sa détention provisoire prolongée de trois mois, jusqu'au 24 février.
Le Tribunal international de la mer les soutient
Vendredi après-midi, le Tribunal international du droit de la mer a demandé à la Russie de libérer l'équipage du navire de Greenpeace, l'Arctic Sunrise, contre le versement d'une caution de 3,6 millions d'euros. Cette cour dépend des Nations unies et son siège est situé à Hambourg (Allemagne). Elle a aussi demandé à la Russie, en échange de la caution, de rétablir la liberté de navigation du navire et d'autoriser "toutes les personnes qui ont été détenues (...) à quitter le territoire et les zones maritimes relevant de sa juridiction". Sans surprise, les autorités russes lui ont répondu que la cour n'avait aucun pouvoir sur le sol russe dans ce dossier, selon Reuters.
Les 30 membres de l'équipage ont été interpellés il y a deux mois après une action contre une plateforme pétrolière de Gazprom dans l'Arctique. Ils ont été inculpés de piraterie, puis, fin octobre, de hooliganisme. Les autorités russes n'ont pas clairement précisé si la première accusation, passible de quinze ans de prison maximum, avait été levée, la seconde pouvant quant à elle entraîner une peine allant jusqu'à sept ans. Jeudi, un tribunal de Mourmansk a rejeté l'appel de l'ONG devant la justice russe contre la confiscation de l'Arctic Sunrise.
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