Russie : des militants de Greenpeace accusés de "crimes graves"
Les enquêteurs russes ne comptent pas lâcher la pression sur
les 30 membres de l'équipage de l'Arctic Sunrise. Ces militants de Greenpeace
sont en prison depuis septembre et leur tentative d'abordage sur une plate-forme pétrolière russe
dans l'Arctique. Jusqu'à présent, ils étaient inculpés pour "piraterie en
groupe organisé " et risquaient donc 15 ans de détention. Mais
"d'autres crimes graves " pourraient venir s'ajouter à la liste.
"Des produits stupéfiants (apparemment du pavot et de
la morphine) ont été saisis à bord ", a annoncé mercrzedi le Comité d'enquête russe
avant de préciser que des recherches sont en cours pour savoir d'où viennent
ces produits et à quoi ils servaient.
Autre nouveauté : "Il est d'ores et
déjà établi qu'une partie des équipements saisis relève de technologies duales
et pouvait n'être pas utilisée seulement à des fins écologistes ", continue
le communiqué.
"Un crime qui n'a jamais eu lieu "
Présence de stupéfiants à bord ? "Nous ne pouvons que supposer que les autorités russes font allusion au nécessaire médical que notre navire a tenu d'embarquer conforfmément à la législation maritime ", a réagi Greenpeace dans un communiqué. Quant au matériel suspect, "avec un microscope, on peut planter des clous par exemple ", ironise l'ONG qui voit surtout dans ces nouvelles accusations un moyen de détourner l'attention internationale.
Un peu plus tôt ce mercredi, le directeur de Greenpeace international a déposé
une lettre à Vladimir Poutine pour obtenir "une rencontre d'urgence ".
D'après Kumi Naidoo, "les accusations de piraterie portées contre les
militants relèvent d'un crime qui n'a jamais eu lieu ".
Depuis
l'arrestation de l'équipage de l'Arctic Sunrise, les contestations
internationales ne cessent de pleuvoir sur Moscou. L'Australie et Paris ont dit "leur inquiétude" sur le sort de leur ressortissant respectif détenu à Mourmansk. Après les manifestations du week-end à travers le monde, une
dizaine de militants ont manifesté devant le siège de la société russe Gazprom mercredi matin sur les Champs Elysées.
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