Plus les pompiers avancentdans les ruines laissées par l'explosion, plus le nombre de victimes augmente.Le bilan est désormais de 13 morts, mais il reste encore de nombreuses zones àexplorer. Les autorités font état de 50 disparus.L'explosion d'un convoi dewagons transportant du pétrole samedi à Lac-Mégantic au Québec a provoqué des incendies que lespompiers ont mis plusieurs jours à maîtriser. Un problème de freinsLundi, la compagnieferroviaire locale a donné une première explication aux causes du drame, alors que peu d'hypothèses avaient été jusqu'à présent avancées. L'accidentpourrait être lié à une erreur de manipulation des freins.En effet, les pompiers ont été appelés samedi pour éteindre un feu qui s'était déclaré sur le moteur de l'une des cinqlocomotives du convoi peu de temps avant l'explosion. Ils ont coupé ce moteurqui alimentait en électricité les freins pneumatiques du train stationné surune pente près de la ville de Nantes à 12 km de Lac-Mégantic.Selon le président de lacompagnie ferroviaire locale, la pression a peu à peu commencé "àfuir " rendant les freins inopérants et entraînant la mise en mouvement duconvoi de 72 wagons dans la pente.Un autre problème a étépointé du doigt par les médias québécois : les wagons. Ils n'auraient pas étéréglementaires pour transporter du pétrole. Selon La Presse , "le train fantôme tirait des wagons-citernesreconnus depuis 20 ans comme étant non sécuritaires, mais autorisés par legouvernement fédéral ".Le quotidien explique que leswagons qui transportent du pétrole doivent avoir "une paroi d'acier d'unpouce ". Depuis 2011, "Ottawaexige que les transporteurs choisissent des wagons-citernes plus épais quandils renouvellent leur flotte. Mais il permet néanmoins aux vieux modèles, dontla tête et l'enveloppe sont trop minces, selon les autorités, de rester enservice "".A LIRE | Explosion d'un train au Québec : le transport du pétrolemontré du doigt Du pétrole jusqu'à Saint-LaurentDepuis l'explosion, environ 100.000 litres de pétrole sont en train de s'écouler. Ils pourraient atteindre le fleuve de Saint-Laurent, selon lesautorités. "Toutesles ressources sont déployées pour limiter au maximum la quantité qui pourraitse rendre " dans le fleuve Saint-Laurent,mais il y a, pour le ministère québécois de l'Environnement, "une crainteraisonnable ".Le brut se trouvait endébut de soirée au niveau de la ville de Saint-Georges, à moins de 100 km del'embouchure se situant sur la rive sud de la ville de Québec, capitale de laprovince francophone. C'est "une question d'heures " avant que lepétrole ne se jette dans ce fleuve reliant les Grands lacs à l'OcéanAtlantique, a souligné le ministère.