Primaire : la destruction des listes électorales a commencé
Le Parti socialiste s'était engagé à ne pas les conserver après les scrutins des 9 et 16 octobre. L'UMP demande des preuves.
Chose promise, chose faite : près d'une semaine après la victoire de François Hollande, les listes électorales de la primaire socialiste ont commencé à être transformées "en confettis" vendredi 21 octobre dans une entreprise de recyclage de La Courneuve (Seine-Saint-Denis), qui devra digérer trente tonnes de papier.
L'utilisation de ces listes électorales a été au centre d'une polémique entre le PS et l'UMP. Le parti de la majorité avait même saisi la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil) pour s'assurer que le PS n'allait pas constituer un fichier d'électeurs à partir de ces listes. Aujourd'hui encore, il se montre sceptique et demande des "preuves" de leur destruction.
Bénédiction de la Cnil
Le porte-parole de la Haute Autorité des primaires, Jean-Pierre Mignard, assure veiller au grain. Présent dans l'entreprise de recyclage Paprec vendredi, il tient à "s'assurer que toutes les listes ont bien été remontées, qu'il n'y en ait pas qui restent dans la nature". L'acheminement et la destruction des listes devraient durer "jusqu'à la fin de la semaine prochaine".
Le PS a par ailleurs reçu la bénédiction de la Cnil, qui a indiqué vendredi sur son site n'avoir "pas relevé de manquement majeur" dans l'organisation de la primaire, dont elle a assuré le contrôle. Dans l'ensemble, la Commission a constaté que "ses préconisations avaient été suivies et que les engagements pris par le PS à son égard avaient été mis en œuvre".
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