Premier appel d'offre pour des éoliennes en mer
Elles n'avaient jusqu'à présent que les pieds dans l'eau. En Vendée, en Normandie, sur le littoral du nord de la France etc, les éoliennes se sont approchées au plus près de la mer. Cette fois, elles vont sauter dans le grand bain. Le gouvernement lance aujourd'hui le premier appel d'offre en France pour des champs d'éoliennes offshore , c'est à dire en pleine mer.
D'autres pays en Europe et au delà se sont déjà engagés dans cette voie, comme la Grande-Bretagne, la Belgique ou encore la Suède. La France entre en scène avec un appel d'offre pour 600 éoliennes, réparties sur cinq sites, dont certains sont déjà pourvus d'éoliennes terrestres.
Le plus vaste champ devrait être implanté à Saint-Brieuc, dans les Côtes d'Armor. Il couvrira 180km2 pour une puissance de 500 mégawatts (MW). Viendra ensuite Le Tréport, en Seine-Maritime, 750 MW, Fécamp, toujours en Seine-Maritime (88 km2; 500 MW), Courseulles-sur-Mer, dans le Calvados (77 km2; 500 MW) et Saint-Nazaire, en Loire Atlantique (78 km2; 750 MW).
GDF Suez, qui se présente comme le premier producteur d'énergie éolienne, s'est associé au groupe BTP Vinci et au groupe nucléaire Areva pour répondre à cet appel d'offre. L'investissement a été chiffré à 20 milliards d'euros financé au final par le consommateur au titre de la contribution au service public de l'électricité (CSPE) incluse dans les factures d'électricité, selon le gouvernement. Le surcoût a été évalué à 25 euros par ménage et par an.
L'implantation d'éoliennes en mer fait partie des objectifs du Grenelle de l'environnement. L'objectif est de faire produire 23% de l'énergie consommée en France par des sources renouvelables d'ici 2020. L'éolien à lui seul doit produire 25.000 MW, dont 6.000 en mer. Le chemin est long, puisqu'aujourd'hui, l'éolien terrestre représente 2% de la consommation énergétique française.
Grégoire Lecalot, avec agences
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