Pour Eva Joly, le chef de l'Etat est un "pompier pyromane" qui veut "reprendre son rôle de superman"
Eva Joly et l'équipe de campagne de François Hollande ont qualifié Nicolas Sarkozy de "pompier pyromane", après le déplacement de ce dernier mardi 14 février auprès des salariés de l'entreprise de photovoltaïque Photowatt.
Le torchon brûle entre Eva Joly, François Hollande et Nicolas Sarkozy après le déplacement de ce dernier mardi dans l'entreprise de photovoltaïque Photowatt.
"Nicolas Sarkozy est un pompier pyromane bien opportuniste. Il veut reprendre son rôle de superman à l'approche des échéances électorales quand il a contribué à la casse de cette filière et ignoré les alertes lancées par Photowatt pendant tout son quinquennat. Ce déplacement est une véritable provocation pour tout le secteur des énergies renouvelables", a écrit la candidate d' Europe-Ecologie-Les-Verts dans un communiqué.
"Les difficultés actuelles de la filière photovoltaïque résultent de deux faits : la politique en dents de scie des prix de rachat de l'électricité solaire par le gouvernement et l'absence de développement d'une politique industrielle volontariste pour ces énergies alternatives par les géants du secteur comme EDF ou Total", a-t-elle poursuivi.
Même son de cloche chez François Hollande
"Alors qu'il est prêt à mettre des milliards d'euros pour le nucléaire, le gouvernement sacrifie la filière photovoltaïque et utilise ses déboires comme justificatif fallacieux pour défendre sa politique énergétique pro-nucléaire. C'est un sabotage organisé", selon elle.
De son côté, François Brottes, chargé de l'énergie dans l'équipe de François Hollande, a également tenu des propos incendiaires en qualifiant le déplacement du chef de l'Etat auprès des salariés d'"opération de
pompier pyromane", lors d'un point presse au QG de campagne.
Selon lui, c'est "fort de café de voir tout ce qui n'a pas été fait pour faire démarrer les énergies renouvelables" par ce gouvernement. C'est "ce qui a mis des entreprises comme Photowatt dans la panade", a-t-il jugé, rappelant que "10.000 emplois" avaient été supprimés dans "cette filière qui était en phase de démarrage".
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