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Pollution plastique sur les plages : "C'est un vrai fléau provoqué par l'industrie", dénonce l'ONG Surfrider

Plusieurs élus de Vendée et Loire-Atlantique ont déposé plainte suite à la pollution de leur littoral par des billes de plastiques. Sur franceinfo, la Surfrider Foundation Europe déplore "un vrai fléau provoqué par l'industrie".
Article rédigé par franceinfo
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Des volontaires ramassent des billes de plastique sur une plage de Pornic le 21 janvier 2023 pour lutter contre la pollution du littoral. (LOIC VENANCE / AFP)

Alors que plusieurs maires de Vendée et de Loire-Atlantique ont déposé plainte après des pollutions de leur littoral aux billes de plastique, la Surfrider Foundation Europe dénonce "un vrai fléau provoqué par l'industrie". "C'est un préjudice écologique qu'il faut prendre à la source", estime ce samedi 21 janvier sur franceinfo la porte-parole de l'ONG Antidia Citores. Elle demande des "règlementations européennes (...) contraignantes" face à une pollution "sanitaire" et qui "perturbe les écosystèmes".

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Franceinfo : Quels sont les impacts de cette pollution ?

Antidia Citores, porte-parole Surfrider Foundation : Il y en a plusieurs, sur l'homme et sur les écosystèmes. Des poissons peuvent faire entrer ces granulés de plastiques industriels dans la chaîne alimentaire. On sait que ces plastiques entrent ensuite dans les organismes humains. On a donc une problématique sanitaire. Ces plastiques restent également sur les plages, parfois des années, en grande quantité, et perturbent ainsi les écosystèmes, notamment la ponte des tortues. Cette pollution provoquée par l'industrie est irréversible. C'est un préjudice écologique, un vrai fléau, qu'il faut prendre à la source. C'est aussi pour cela qu'on incite à une déplastification de notre société et une plus grande sécurité maritime

Là, vous en trouvez de la Vendée au Finistère, mais en récupère-t-on partout sur la planète ?

Oui, il y a quelques années, on a par exemple eu un cas en zone Baltique, où un seul conteneur à pollué plus de 600 sites. Donc aujourd'hui, ce sont des plages du Finistère mais qui sait quelle plage sera polluée demain ? La première chose qu'il faut dénoncer, c'est cette responsabilité industrielle à utiliser ce plastique en masse qui, en plus, n'est visiblement pas recyclé.

Les discussions européennes en cours vous donnent-elles de l'espoir puisque, pour l'instant, les entreprises ne sont pas soumises à des obligations ?

Évidemment, on a de l'espoir. C'est le principe d'une ONG. C'est aussi notre objectif d'avoir des règlementations européennes. On compte sur la France pour porter ce leadership sur la réduction des microplastiques de façon contraignante dans le traité plastique parce que les engagements volontaires pris jusqu'à présent ne sont pas efficaces. Sinon on n'aurait pas ce type de pollution.

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