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Il y a du mercure, du retardateur de flammes et des centaines d'autres produits chimiques dans nos cheveux, selon une étude

L'enquête a été lancée par l'association environnementale Générations futures.

Article rédigé par Grégoire Lecalot - édité par Julien Pasqualini
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Des centaines de produits chimiques se retrouvent dans nos cheveux, selon une enquête de l'association Générations futures (photo d'illustration). (LP/ MATTHIEU DE MARTIGNAC / MAXPPP)

Il y a des centaines de produits chimiques dans nos cheveux, selon une enquête lancée par Générations futures. Les membres de l'association environnementale ainsi que des enfants de sympathisants ont donné leurs propres cheveux pour cette étude. L'analyse a ciblé une liste exceptionnellement longue : 1 800 polluants organiques et 40 métaux ont été recherchés, dont certains ont été retrouvés dans des concentrations inattendues.

À regarder la listes des produits dépistés, on se croirait en cours de chimie : césium, baryum, strontium, mercure, triisobutyl phosphate... "On a voulu faire une analyse très large, un screening, explique François Veilleret, porte-parole de Générations futures. Cela nous permet de mettre en évidence des familles de produits qu'on ne recherchait pas auparavant, comme certains retardateurs de flammes, certains plastifiants." 

Privilégier les produits avec des écolabels

Les retardateurs de flammes, qui sont des produits cancérogènes, des perturbateurs endocriniens, neurotoxiques, et dont l'efficacité anti-incendies est en plus contestée, se retrouvent même dans des cheveux d'enfants. Il s'agit d'un bon exemple de l'imprégnation chimique de l'environnement, depuis leur généralisation dans les années 70. Ils se retrouvent dans les mousses : canapés, literie et aussi textiles. Mais il existe des moyens de les éviter. "Il faut acheter, pour les bébés et les nourrissons, des matelas avec des écolabels, sans traitement retardateur de flammes. On peut aussi privilégier les textiles qui ont des écolabels", conseille Fleur Gorre, chargée de campagne chimique à Générations futures.

Et pour diminuer la quantité de composants chimiques à laquelle chacun est exposé, il est préférable de revenir à des matériaux en verre, céramique, fonte, plutôt que des plastiques et de privilégier des produits d'entretien basiques comme le vinaigre blanc ou le savon noir.

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