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Nicolas Sarkozy a indiqué vendredi à Bruxelles qu'il n'avait "pas apprécié" les propos de Chantal Jouanno

La secrétaire d'Etat à l'Ecologie avait regretté le report de la mise en oeuvre taxe carbone en France jusqu'à l'adoption d'une mesure équivalente en Europe."J'ajoute que les ministres n'ont pas à être désespérés, ils ont à faire leur travail. Il y a une stratégie, elle a été fixée par François Fillon et moi-même, que chacun s'y tienne", a-t-il dit
Article rédigé par France2.fr
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Chantal Jouanno (AFP - Thomas Coex)

La secrétaire d'Etat à l'Ecologie avait regretté le report de la mise en oeuvre taxe carbone en France jusqu'à l'adoption d'une mesure équivalente en Europe.

"J'ajoute que les ministres n'ont pas à être désespérés, ils ont à faire leur travail. Il y a une stratégie, elle a été fixée par François Fillon et moi-même, que chacun s'y tienne", a-t-il dit

"Je n'ai pas apprécié ces propos", a indiqué le président de la République en réponse à une question sur les récents propos de Mme Jouanno qui s'était déclarée "désespérée" après l'annonce d'un report sine die de la mise en place de la taxe, prévue le 1er juillet prochain. Dans un entretien jeudi à Libération, la secrétaire d'Etat à l'Ecologie avait déclaré: "C'est le Medef qui a planté la taxe carbone".

Jeudi à Toulouse, Chantal Jouanno avait également déclaré en allusion à des propos passés du chef de l'Etat: "Je ne céderai pas à la petite musique qui vient dire que l'écologie, 'ça commence à bien faire'".

Selon le site internet du Point, le secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant, a convoqué jeudi soir la secrétaire d'Etat, à qui il aurait dit: "Arrêtez tout de suite, vous faites beaucoup de mal au président".

La Commission proposera une taxe carbone en juin selon Nicolas Sarkozy
La Commission européenne proposera en juin un mécanisme d'ajustement aux frontières de l'Union pour taxer les importations de pays rechignant à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre, a déclaré vendredi Nicolas Sarkozy, à l'issue du sommet européen.

Quelques jours après l'annonce par le gouvernement français, que la mise en oeuvre de la taxe carbone française n'interviendrait que lorsque ce dispositif européen aura été mis en place, il a estimé qu'il y aurait une majorité de pays pour demander "la fin de la naïveté de l'Europe".

"Chacun considère aujourd'hui que la question d'un mécanisme d'adaptation aux frontières est incontournable", a dit le président français lors d'une conférence de presse. "Aucun pays ne s'y est opposé."

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