Cet article date de plus de treize ans.

Les pays refusant les produits frais en provenance de la région de Fukushima se multiplient

Près de deux semaines après l'une des pires catatrophes naturelles ayant frappé le Japon les conséquences des émanations radioactives sur la chaîne alimentaire et l'eau suscitent des craintes non seulement dans l'archipel mais aussi à l'étranger.
Article rédigé par France2.fr
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 3min
Le marché aux poissons de Tokyo le 23 mars 2011 (AFP. Yoshikazu Tsuno)

Près de deux semaines après l'une des pires catatrophes naturelles ayant frappé le Japon les conséquences des émanations radioactives sur la chaîne alimentaire et l'eau suscitent des craintes non seulement dans l'archipel mais aussi à l'étranger.

La Corée du Sud a interdit vendredi les importations de certains produits alimentaires provenant de zones proches de la centrale nucléaire. L'embargo à effet immédiat concerne des légumes, dont les épinards, les choux, les navets, les brocolis et le persil ainsi que le lait, de 4 préfectures dont celle de Fukushima, a indiqué le bureau du Premier ministre.

Taïwan a interdit vendredi les importations de produits alimentaires provenant de 5 préfectures. L'interdiction, avec effet immédiat, concerne les produits alimentaires provenant de la préfecture de Fukushima et de 4 préfectures environnantes, a déclaré Wang Jet-chau, un porte-parole du ministère de la Santé. Au cours des derniers jours, des traces radioactives ont été détectées sur des fèves et des palourdes importées du Japon à Taïwan.

La Chine a interdit vendredi l'importation des légumes, de fruits et de produits de l'acquaculture provenant de plusieurs préfectures proches de la centrale nucléaire, a annoncé l'Administration chargée de la sécurité des produits alimentaires.

Après les Etats-Unis et la France, c'était au tour de Hong Kong, l'Australie, le Canada, Singapour et la Russie d'avoir annoncé jeudi des mesures d'interdiction ou de restriction à l'importation de produits frais nippons.

Taux élevé de radioactivité dans les légumes provenant de Tokyo
Un niveau anormalement élevé de radioactivité a été détecté pour la première fois dans des légumes provenant de Tokyo, a indiqué le ministère japonais de la Santé, cité vendredi par les médias. Du césium radioactif, à un niveau excédant la limite légale, a été découvert jeudi dans un légume à feuilles vertes, le komatsuna, cultivé dans un centre de recherche d'Edogawa, à la périphérie de Tokyo et à 250 km de la centrale nucléaire de Fukushima, a précisé la chaîne publique NHK.

Du césium radioactif a été mesuré à 890 becquerels par kilo, soit au-delà de la limite de 500 becquerels par kilogramme, selon la NHK, précisant que la consommation du légume, non destiné à la vente, n'aurait cependant aucun effet sur la santé.

Les autorités japonaises ont interdit en début de semaine la vente de plus d'une dizaine de légumes et du lait cru provenant de quatre préfectures proches de la centrale nucléaire, en raison d'un niveau anormalement élevé de radioactivité. Le Premier ministre, Naoto Kan, a également ordonné des tests dans six autres préfectures, dont certaines proches de la mégapole de Tokyo et de ses 35 millions d'habitants.

Le ministère de la Santé a renforcé les contrôles sur les poissons et mollusques pêchés le long des côtes, après la détection de radioactivité dans l'eau de mer près de la centrale. Le prix de certains produits de la mer, comme les coquillages, a chuté à Tsukiji, le plus grand marché aux poissons du monde, situé dans la baie de Tokyo. Les oursins se vendaient ainsi à 50% du prix habituel.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.