Les moutons britanniques décimés par une vague de froid
Il a encore neigé à
Londres, jeudi. Mais les citadins ne sont pas les plus affectés par cette vague
de froid qui touche la Grande-Bretagne. Les agriculteurs voient leurs récoltes
mises à mal par les températures négatives, les semis ne poussent pas. Mais ce
sont les agriculteurs spécialisés dans l'élevage qui sont les plus touchés, en
particulier à cette époque, où les agneaux naissent. Des milliers d'entre eux
ont été décimés ces derniers jours.
Les derniers comptages
font état de quelque 150.000 moutons morts pendant l'hiver, sans compter ceux
des fermes les plus reculées, qui restent inaccessibles. C'est 20.000 bêtes de
plus que les années où le froid est plus modéré, soit une hausse de 15,5% au
moins. "C'est un désastre, et comme tous les désastres, son effet
complet n'est jamais immédiat " confie au Guardian Michael
Seals, président de la National Fallen Stock Company, chargée des comptages.
Un manque à gagner de 3
millions d'euros
Le premier effet sera
économique pour les agriculteurs : au total, la mort des moutons et des agneaux
devrait représenter un manque à gagner de 2,5 millions de Livres, soit près de
3 millions d'euros, dont près de 600.000€ uniquement pour le coût de la
collecte des cadavres.
Face à ce surcoût, le
gouvernement a autorisé les éleveurs à brûler les corps des bêtes mortes sur
leurs champs ou à les enterrer. Une mesure peu pratique alors que les sols sont
gelés, selon la National Farmers Union (NFU), un syndicat agricole. Le
président de la NFU a demandé au ministre de l'écologie Owen Paterson de mettre
en place un service de collecte gratuit.
Le prix de l'agneau
explose
L'autre conséquence sera probablement
plus lourde pour les consommateurs : le prix du mouton et de l'agneau devrait
considérablement augmenter dans les mois à venir. Le prix à l'achat d'un agneau
entier a d'ores et déjà augmenté de 70% depuis le début de l'année. Mais
"le véritable impact sur l'économie agricole ne sera pas ressenti avant
plus tard dans l'année", assure Peter Garbutt de la NFU.
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