Les défenseurs du climat se mobilisent avant New York et Paris
L'échec de Copenhague a au moins eu le mérite de faire comprendre que les 192 pays membres de la conférence des Parties pour le changement climatique ne peuvent pas négocier en une nuit un accord sur le climat. Il y a trop d’enjeux contraires qui se heurtent : les modèles énergétiques des pays, la croissance de grandes industries et les emplois qui vont avec, mais aussi le pouvoir d'achat des gens. Certes, abandonner le pétrole ce serait mieux pour la pollution mais pas forcément pour faire rouler sa voiture pour moins cher. En tout cas pas dans l’immédiat. C’est pourquoi entre 2009 et 2015, il y a toute une série de rendez-vous à ne pas manquer. A commencer par les réunions annuelles sur le climat.
Des conférences et des promesses
A Cancun au Mexique en 2010, les pays se sont accordés sur la création d’un fonds vert. Un fonds pour aider les pays pauvres à financer leur adaptation au changement climatique. Un fonds qui devrait atteindre les 100 milliards de dollars en 2020. Pour l’instant, il n’a reçu que 17 milliards de promesse de dons. A Copenhague aussi, les pays se sont engagés à limiter le réchauffement climatique à 2° d'ici la fin du siècle. Ils ont promis au plus tard en 2015 de dire comment ils comptaient faire pour baisser leur pollution. Le sommet de Ban Ki Moon peut être une occasion de nouveaux engagements de la part de la communauté internationale. En tout cas, si l’on veut qu’au plus tard en décembre 2015 à la conférence annuelle sur le climat, qui se déroulera à Paris, on conclue un accord.
Il n'est pas trop tard pour agir
En attendant, les émissions de gaz à effet de serre ne cessent d’augmenter au point d'inquiéter les scientifiques. Leur thermomètre grimpe plutôt autour des 4°. Mais le dernier rapport des experts du climat estime qu'il n'est pas trop tard si l'on baisse notre pollution de 40% au moins d'ici 2050. Cette marche citoyenne d’aujourd’hui sonne le début du réveil de la société civile pour 100% d'énergie propres d'ici 2050. A Rio, a Berlin, à Paris et à New York, où se réuniront les chefs d’Etat dans deux jours (mardi), cette mobilisation montrera si les enjeux climatiques préoccupent toujours les gens. Les associations environnementales traumatisées par l’échec de Copenhague n’osent pas trop faire monter la pression pour ces nouvelles négociations mais elles savent aussi que si la société civile ne descend pas dans la rue il y a peu de chance que les chefs d’Etat fassent du climat leur priorité.
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Reportage d'Anne-Laure Barral. Edité par Cécile Mimaut
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