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Les apiculteurs souhaitent attirer l'attention du public sur les mille dangers que court l'abeille

Des pesticides au frelon asiatique en passant par le Varroa destructor, un parasite capable de dépeupler une ruche en quelques années, les menaces sont nombreuses pour les butineuses du monde entier.La surmortalité attestée des abeilles dans de nombreux pays, de l'ordre de 30 à 35%, est attribuée à une combinaison de plusieurs facteurs.
Article rédigé par France2.fr avec AFP
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En ville, les abeilles n'ont aucun mal à trouver du pollen et sont moins exposées aux pesticides (AFP - Jean-Pierre MULLER)

Des pesticides au frelon asiatique en passant par le Varroa destructor, un parasite capable de dépeupler une ruche en quelques années, les menaces sont nombreuses pour les butineuses du monde entier.

La surmortalité attestée des abeilles dans de nombreux pays, de l'ordre de 30 à 35%, est attribuée à une combinaison de plusieurs facteurs.

En France, les apiculteurs désignent en priorité l'apparition de produits comme le Regent ou le Gaucho, au milieu des années 90, qui les ont parfois contraints à déménager pour sauver leurs ruches.

Sophie Dugué a ainsi fui le Loir-et-Cher et ses monocultures pour trouver refuge dans la Sarthe, au Grand Lucé, une région d'élevage encore parsemée de haies, de bosquets et de petits bois, où les abeilles sirotent notamment les fleurs d'acacias et de chataîgniers.

C'était en 1995/96 : "On avait mis les ruches dans les champs de tournesol : fin juillet après la floraison, les colonies s'étaient complètement effondrées. On s'est entêté l'année suivante et il est arrivé la même chose", raconte-t-elle en incriminant l'arrivée du pesticide Gaucho.

Apiculteur bio en Ardèche comme son père avant lui, Olivier Belval "est environné de fleurs sauvages et de lavande".

Pour conserver son label Ecocert, il faut tester son miel et, même ici, celui de lavande contient des traces de pesticides.

Les exploitations apicoles bio ont doublé entre 2008 et 2009, mais leur production ne représente encore que 4,3% des ruches. "On nous regarde comme des privilégiés, mais nos zones sont aussi moins productives".

"Etre en bio, c'est avoir des zones de butinage un peu mieux protégées mais je ne me fais plus d'illusion. On a moins de dégâts mais on perd aussi des abeilles", nuance Patrick Peres, installé à Villepot près de Nantes. "J'arpente la campagne pour trouver des îlots protégés", assure-t-il.

"Mais l'abeille a un rayon de 3 km et elles vont au plus court : on ne maîtrise pas ce qu'elles font. Or elles doivent aller de plus en plus loin pour trouver un peu de diversité".

"La grande difficulté c'est de garder les abeilles vivantes, en bio ou pas", conclut-il. "Si on n'était pas là pour maintenir le cheptel en vie, dans beaucoup de régions il n'y aurait plus d'abeilles depuis longtemps".

La ville serait-elle l'avenir de l'abeille? Paris accueille désormais plus de 400 ruches dans ses jardins et sur ses toits, Lille 70, et Lyon plus d'une centaine.

"La part de la production apicole urbaine reste symbolique! On ne peut pas vraiment parler en tonnage", précise l'UNAF, l'Union nationale de l'Apiculture française.

Pourtant, dès 2005, une étude réalisée par les services vétérinaires de Nantes montrait que le rendement des ruches du Théâtre Graslin, en plein centre-ville, était supérieur à celui de la rase campagne et surtout que les pertes ne représentaient que 6% par ruche, contre 35% en plein champ.

Si vous êtes sensible au destin des abeilles, voici des sites très documentés sur lesquels vous pourrez aussi vous engager en parrainant ces indispensables ouvrières en danger :
www.abeillesentinelle.net
www.plaisirsauthentiques.com

www.lozere-tourisme.com

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