Les anti-nucléaires forment une chaîne humaine à Paris
De Bercy à La Défense, les
militants anti-nucléaires affirmaient être plus de 20.000 (4.000 selon la
police) à former une chaîne jaune soleil. "Un message de solidarité
envoyé au peuple japonais", mais aussi "un message
d'indignation adressé aux décideurs qui nous imposent un système
mortifère", explique le communiqué du réseau Sortir du nucléaire,
organisateur de l'évènement, deux ans tout juste après la catastrophe de Fukushima.
De nombreux Japonais vivant en France,
mobilisés par le réseau , ont pris part à la manifestation.
L'on relevait également la présence d'une dizaine de députés d'Europe
Ecologie-Les Verts, mais également de représentants du Parti de Gauche, de
Cap-21 et du syndicat SUD-rail, qui s'oppose au transport des déchets
nucléaires par le train.
Aux cris de "Fukushima, plus
jamais ça", les manifestants se sont déployés en début d'après-midi à
partir de 18 points de ralliement pour former cette longue chaîne humaine d'un
bout à l'autre de Paris, du ministère de la Défense aux sièges d'Areva et EDF. Dans
le quartier Opéra, sous l'œil des touristes et des badauds, les manifestants
ont encerclé symboliquement les sièges de la BNP et de la Société générale (notre photo),
deux banques qui financent des projets de centrales nucléaires.
D'autres lieux de pouvoir étaient visés de la sorte : l'Assemblée nationale,
plusieurs ministères ou encore l'Autorité de Sûreté nucléaire (ASN).
Minute de silence et tambours
japonais
Les anti-nucléaires exigent l'arrêt
pur et simple de toutes les centrales françaises qui ont plus de 30 ans, soit
une vingtaine des 58 réacteurs en activité en France.
La manifestation s'est achevée par une minute de silence très émouvante,
ponctuée à la Bastille par des tambours japonais.
François
Hollande souhaite réduire de 75 à 50 % d'ici 2025 la part du nucléaire
dans la production de l'électricité, en développant les énergies renouvelables
et en réduisant la consommation.
Selon un sondage Ifop pour Dimanche Ouest France , 54 % des Français
(contre 46 %) souhaitent que l'on maintienne la part actuelle du
nucléaire.
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