Les ampoules à incandescence vont définitivement disparaître d'ici 2012, dès jeudi les 60 Watts quittent les rayons
Le calendrier français, fixé dans le cadre du Grenelle de l'Environnement, anticipe sur les échéances européennes. Après le retrait des 100 W il y a un an, restent désormais deux échéances: retrait des 40 W au 31 août 2011, et des moins puissantes (15 et 25 W) au 1er septembre 2012.
Les ampoules de 60 W représentent le segment le plus important.
"Les 100 W touchaient une frange beaucoup plus faible, les 60 W, c'est environ 80% du marché, c'est l'étape principale", souligne Johan Ransquin, du service bâtiment de l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe).
Chaque ménage français possède en moyenne 22 lampes, en achète 3 par an et consomme environ 350 kWh par an pour son éclairage. L'éclairage à la maison représente 9% de sa facture d'électricité.
Les ampoules basse consommation contiennent du mercure
Les ampoules fluocompactes, dites basse consommation (LBC), les plus courantes aujourd'hui, consomment 4 à 5 fois moins d'énergie et durent 6 à 10 fois plus longtemps.
Même si son coût d'achat est plus élevé, l'acquisition d'une LBC procure un gain net "qui peut aller jusqu'à plusieurs dizaines d'euros sur la durée de vie de l'ampoule", selon le ministère de l'Ecologie.
Cependant, à la différence des ampoules classiques, qui doivent être jetées dans la poubelle ordinaire, les LBC doivent être récupérées dans les bacs disponibles chez les revendeurs car elles contiennent du mercure (en moyenne 3 mg par ampoule).
Selon l'Ademe, le remplacement des ampoules à incandescence par des lampes basse consommation permettrait à la France d'économiser chaque année 6 térawatts-heure de consommation d'électricité, soit l'équivalent de deux fois la consommation annuelle des Parisiens.
Celles à diodes restent chères
Avec une durée de vie pouvant dépasser dix ans et leur très faible consommation d'électricité, les ampoules à diodes électroluminescentes (DEL ou LED en anglais) sont promises à un avenir brillant mais restent, pour l'heure, nettement plus onéreuses que les LCB.
Une forme de nostalgie pour l'ampoule à filament commercialisée pour la première fois à la fin du XIXe siècle par l'Américain Thomas Edison freinera-t-elle les efforts engagés?
"C'est plutôt anecdotique", estime Johan Ransquin, qui souligne que la perception des nouvelles lampes évolue rapidement grâce aux importants progrès accomplis depuis les premiers modèles synonymes de couleurs blafardes et de lenteur à l'allumage.
Les ampoules moins dévoreuses d'électricité constituent une déclinaison concrète de l'ambition européenne d'améliorer l'efficacité énergétique de l'UE de 20% d'ici à 2020.
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