Le Roundup interdit à la vente libre à partir du 1er janvier prochain
Dimanche, Ségolène Royal avait indiqué sa volonté d'interdire la vente du Roundup, un désherbant à base de glyphosate, jugé dangereux pour la santé. Ce mardi matin, en visitant une jardinerie près de Paris, la ministre de l'Ecologie, a précisé que cette volonté allait se concrétiser à compter du 1er janvier prochain. Grace à un "amendement à la loi de transition énergétique" qui sera déposé au Sénat lors de l'examen en juillet, la vente de ces produits devra être limitée et les produits fréquemment utilisés par les 17 millions de jardniers amateurs français, devront être vendus au comptoir.
Au passage, Ségolène Royal, a fustigé le "chantage à l'emploi" du groupe Monsanto, qui réalise 40% de son chiffre d'affaires avec la vente du Roundup.
En revanche, l'usage professionnel du glyphosate, classé cancérogène "probable chez l'homme" par le Centre International de recherche sur le cancer ne sera pas interdit à la consommation. Pour les jardineries qui respecteront la loi bientôt adopté, l'Etat a prévu des aides. "Ceux qui se mettront en adaptation à la loi obtiendront des aides financières dans le cadre du plan éco-phyto" , a précisé Ségolène Royal.
L'annonce de Ségolène Royal risque de ne pas faire l'unanimité. Lundi, encore, les professionnels s'interrogeaient sur la volonté de la ministre. Chez Monsanto, on se dit "abasourdi". Yann Fichet, le directeur des affaires institutionnelles du groupe, Yann Fichet, dénonce une "opération de communication" qui "stigmatise les produits phytosanitaires" . Monsanto rappelle, dans un communiqué, que le Roundup ne présente "pas de risque partyiculier pour l'utiisateur".
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