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Le réchauffement des mers pourrait rayer de la carte (des restaurants) les fish and chips

Selon des scientifiques britanniques, le nombre d'aiglefins, de plies ou encore de limande-soles en mer du Nord pouurrait radicalement diminuer d'ici 50 ans. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le réchauffement des mers pourrait signer l'arrêt de mort du célèbre plat traditionnel britannique "fish and chips", associant des filets panés d'aiglefin à des frites, indiquent les chercheurs.  (EDDIE KEOGH / REUTERS)

Nos voisins britanniques risquent-ils de faire une croix sur l'une de leurs spécialités gastronomiques les plus emblématiques ? C'est la menace brandie par des scientifiques de l'Université d'Exeter (sud de l'Angleterre), le 13 avril. Selon eux, le réchauffement des mers pourrait entraîner une baisse sensible du nombre d'aiglefins, de plies ou encore de limande-soles en mer du Nord. Un phénomène qui pourrait signer l'arrêt de mort du célèbre plat traditionnel britannique "fish and chips", associant des filets panés de poissons à des frites.

Selon leurs prévisions, le nombre de ces poissons accuseraient une nette diminution en mer du Nord avec une augmentation attendue de 1,8 degré de la température de l'eau d'ici 50 ans. "Nous devrions proportionnellement moins voir certaines des espèces que nous mangeons le plus étant donné qu'elles luttent pour leur survie face à un réchauffement de la mer du Nord", a indiqué l'une des chercheuses, Louise Rutterford.

Des espèces qui ne seront plus en mesure de migrer

Et le phénomène est déjà en marche. La mer du Nord s'est réchauffée quatre fois plus vite que la moyenne mondiale au cours des quatre dernières décennies. Et d'ici 50 ans, certaines espèces de poissons ne seront plus en mesure de migrer vers les eaux plus froides du nord, étant donné que les profondeurs auxquelles elles sont adaptées ne sont pas disponibles là-bas.

"Selon nos projections scientifiques, les espèces vivant dans l'eau froide seront évincées et devraient être remplacées par des espèces vivant dans des eaux plus chaudes", a ajouté un autre co-auteur de l'étude, Steve Simpson, maître de conférences en biologie marine et spécialiste du changement climatique.

Pour le chercheur, les Britanniques n'ont plus qu'à se faire une raison. "Pour maintenir une pêche durable au Royaume-Uni, nous avons besoin de nous passer de l'aiglefin accompagné de ses frites et de regarder vers l'Europe du Sud pour nous inspirer d'une autre gastronomie".

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